L’AUTRE REVOLUTION D’OCTOBRE
Sans oser la moindre comparaison avec la glorieuse révolution d’octobre 1917 ni ses auteurs de l’époque qui ont renversé un empire que l’on croyait éternel, on peut dire que le coup du même mois 2024 à Gaza osé par le Hamas et relayé par le Hezbollah a ébranlé l’édifice sioniste que l’on croyait sempiternel.
Au-delà des violences commises le 7 octobre de l’année présente et ses violentes répliques déclenchées depuis, on peut dire que les résistants palestiniens et libanais d’aujourd’hui donnent au monde dit arabo-musulman une leçon de bravoure et un exemple de patriotisme qui auront leur place dans la mémoire des prochaines générations.
Face à Israël et ses alliés, des combattants préparés et déterminés ont ébranlé la mythique invincibilité des occupants de la «Terre Promise » et nourrit l’espoir des victimes de la « néo-shoah » de 1948.
Le cours des événements et les soutiens de l’entité hébraïque devraient modifier la donne et atténuer les ardeurs de celui qui se considère le plus fort.
Mais, triste constatation, on persiste et signe. Le Président de la super-puissance étoilée, Jo Biden multiplie ses encouragements invoquant inlassablement ce droit d’Israël à se défendre. Un droit que nul ne conteste sinon la reconnaissance de ce même droit aux autres.
Cette même attitude est hélas adoptée par d’autres grandes et moins grandes puissances adeptes du principe des « deux poids et une démesure»…
Mais la meilleure défense, c’est l’attaque… Principe que tout le monde applique en ce moment.
Les troupes israéliennes qui enfoncent la ligne bleue, après avoir rasé Gaza, le Hamas qui y guerroie encore, les Palestiniens de Cisjordanie qui combattent les colons, le Hezbollah qui noie la Galilée sous les missiles et drones de tout calibre. Défenses et attaques préventives se suivent et ne se ressemblent pas.
Plus loin, outre Méditerranée et Atlantique la Maison Blanche clame son désir de paix tout en exprimant son soutien le plus ferme à la ligne dure de Bibi et ses pairs.
A l’Est du champ de bataille, l’Ayatollah prodigue encouragements et conseils réaffirmant son soutien indéfectible à la cause palestinienne qui est celle de l’Islam et des Arabes.
Il est vrai que les octobres se suivent mais ne se ressemblent jamais.
E.M.
FLASHES EXCLUSIVITE TRILOGUENEWS
Un site info libanais (Cedars Report) a trouvé une ressemblance qu’il dit « frappante » entre Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères (qui vient d’effectuer une visite-éclair à Beyrouth) et M. Yahia Kassaa, président de d’une association qui octroie des franchises commerciales au Liban. Avec une photo où la seule ressemblance paraît dans le crâne rasé des deux hommes.
Najah Wakim, ancien député libanais exhorte les réfugiés du Liban-sud à occuper les locaux de « Solidere » dans le centre-ville de Beyrouth pour s’y installer arguant du fait qu’il s’agit là de biens privés « spoliés » par l’entreprise créée par Rafic Hariri lors de la reconstruction des souks de la capitale libanaise systématiquement détruits durant la guerre civile de 1976.
Un confrère originaire de la région du « Hermel » dans la Békaa affirme que les bombardements israéliens dans cette zone n’ont pas fait de victimes pour la simple raison qu’aucun « pager » n’avait été distribué aux membres et auxiliaires du Hezbollah. Notre confrère fait état par ailleurs de bombardements israéliens intensifs qui ont fait d’énormes cratères dans des régions agricoles dépeuplées.
Des associations libanaises à Paris et d’autres régions de France se mobilisent pour envoyer des aides humanitaires aux centaines de milliers de réfugiés du Liban-sud qui campent à la belle-étoile à Beyrouth et dans d’autres localités du nord du pays.
Des habitants de Tripoli, deuxième ville libanaise située dans le nord du pays, rapportent que tous les réfugiés venant du sud du pays ont été accueillis dans des locaux vacants dont les propriétaires appartiennent à diverses communautés de la ville. Contrairement à d’autres régions du pays où la population n’a pas réservé un accueil digne à l’égard de familles entières abandonnées à leur sort.
L’abstention du Canada lors vote à l’assemblée générale de l’ONU sur l’illégitimité de l’occupation de la Palestine a déçu beaucoup de Libanais et d’amis du Liban dans le monde. Ce pays qui fait figure de grande démocratie occidentale a fléchi, selon des commentateurs et analystes avertis, face à la pression du sionisme international et perdu son capital de sympathie dans le monde arabe.
Conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban (Paris, 24 octobre 2024)
A l’initiative du Président de la République et suite au déplacement au Proche et Moyen-Orient du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot, la France organisera une conférence internationale de soutien à la population et à la souveraineté du Liban qui se tiendra le 24 octobre prochain à Paris.
Cette conférence ministérielle réunira les États partenaires du Liban, les Nations Unies, l’Union européenne et les organisations internationales, régionales et de la société civile. Elle aura pour objectif de mobiliser la communauté internationale pour répondre aux besoins de protection et de secours d’urgence de la population du Liban et d’identifier les voies d’un soutien aux institutions du Liban, en particulier des Forces armées libanaises, garantes de la stabilité interne du pays.
Face à une crise politique et humanitaire grave et profonde, la France rappellera à travers cette conférence l’urgence d’une cessation des hostilités et d’une solution diplomatique fondée sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité et permettant le retour en sécurité des déplacés en Israël comme au Liban dans leurs foyers.
L’élection d’un président au Liban est la première étape de la remise en marche des institutions politiques, et nous soutenons les efforts en ce sens.
What Israel Has Lost
And How It Can Regain Its Strategic Edge
The massacre of October 7, 2023, was one of the most horrific atrocities perpetrated since World War II. On that day, Hamas-led militants kidnapped Israeli children, raped Israeli women, beheaded Israeli men, and burned alive entire Israeli families in their homes. But beyond this human and moral calamity, the catastrophe that befell Israel on a bleak Sabbath morning reverberates with historic significance. Because it took place in the immediate vicinity of Gaza—the one place in which Israel had dismantled settlements and withdrawn to the 1967 border—this massacre was an attack on the idea of a Jewish state in any part of the land of Israel. Because its very essence was the slaughter of peace-loving kibbutzniks and life-celebrating music festival attendees, it was an assault on the existence of a liberal and cosmopolitan democracy in the Middle East. And because it led to a surge of anti-Semitism the likes of which had not been seen since 1945, it was a blatant act of aggression against the Jewish people as a whole.
The attack was highly significant not only for Israelis and Jews, however, but also for the entire world. Hamas was able to carry out a technically sophisticated assault thanks to its patron, Iran, which has become a formidable regional power. And Iran’s influence, in turn, rests on its links to China, North Korea, and Russia—a nascent authoritarian axis that seeks to upend the U.S.-backed liberal international order. For Israel, 7/10 was 9/11 on steroids, and for the Jewish people, 7/10 was a new Kristallnacht. But the international community should have perceived the attack as a sequel to Russia’s 2022 full-scale invasion of Ukraine: the second violent conflagration of the second Cold War. Hamas’s savagery was backed by an aggressive Iran that is supported by the authoritarian axis; as such, October 7 was a direct assault on the free world.
But if Israel had wanted to frame its war against Hamas in those terms, its government should have contended with an albatross: the Israeli occupation of Palestinian territories. Israel should have avowed that it was waging war against Hamas and the other terrorist proxies of Iran—and not against the Palestinian people. It should have reached an understanding with the United States and NATO concerning the essence of the war and how it would be waged. It should have declared that its objective was not only security for Israel but freedom for the people of Gaza, who deserve to be liberated from the tyranny of Hamas. Israel should have committed itself to a diplomatic process aimed at producing a just and realistic resolution of the Israeli-Palestinian conflict. It should have sought to bolster ties with the moderate Arab world by signing a peace agreement with Saudi Arabia. It should have captured the moral high ground before launching a fierce military campaign.
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In the past, Israel’s leaders knew how to shrewdly confront existential threats. In 1947, the Zionist leader David Ben-Gurion accepted a UN partition plan before launching a war that eventually yielded a Jewish state in 78 percent of the land between the Jordan River and the Mediterranean Sea. In 1967, Prime Minister Levi Eshkol sent his foreign minister, Abba Eban, to the White House, 10 Downing Street, and the Élysée Palace before launching the preemptive military operation that became known as the Six-Day War—and which tripled Israel’s size. In 2000, Prime Minister Ehud Barak initiated the (ultimately failed) Camp David peace summit that gave Israel the international and internal legitimacy to overcome the second intifada, which broke out a couple of months later.
But the government of Prime Minister Benjamin Netanyahu chose a different path. It launched a war in Gaza without international legitimacy, diplomatic underpinning, or even a comprehensive strategy. It exerted outsize military force without delineating clear and achievable political objectives and with no clear theory of victory. And even as it has pulled off an impressive series of attacks that humbled the Iran-backed Hezbollah militia in Lebanon and defended itself from barrages of ballistic missiles from Iran, it did not forge an overall strategy. Israel has sunk ever deeper into the Gaza quagmire, neglecting to elucidate the regional and global contexts of the conflict. In short, it has played into the hands of its enemies, Iran and Hamas.
BLOWBACK
Iran’s master plan is clear: its long-term goals are to destroy Israel, dominate the Arab world, undermine the West, and once again become an imperial power. In order to achieve these goals, it is employing a three-tier strategy. First, it is attempting to acquire nuclear weapons to neutralize Israel’s strategic supremacy and secure an insurance policy. Second, Iran is manufacturing advanced conventional weaponry—rockets, cruise missiles, drones—so that it can reduce the technological advantage enjoyed by the United States, Israel, and their allies. Finally, Iran is encircling Israel with a ring of bases from which its terrorist proxies (and its own forces) could one day launch a full invasion of the Jewish state. For the time being, Iran is using these bases defensively. Once Iran goes nuclear, however, it could also go on the offensive. Tehran’s underlying assumption is that it can destroy Israel within a decade or two, take control of the Middle East, and confront the West.
Hamas and Hezbollah’s master plans are also clear. Their shared objective is to convert Israel into something like South Vietnam in the 1960s by creating a perception that the Jewish state is little more than a weak client of Washington and turning American public opinion against it. In order to do so, Hamas leader Yahya Sinwar was not merely willing to sacrifice Gaza’s civilian population but, in fact, he actively wished to do so. The organizing principles of his terror campaign were to use slain Palestinian women and children to sour the United States on Israel and to use the nightmarish ordeal of the hostages in Gaza to break the spirit of the Israeli public. Sinwar understood that he could not vanquish Israel immediately, and therefore he exploited its weak points as a free and prosperous society. He intended to isolate Israel, impair its high-tech economy, drive its elites abroad, and make Israeli life intolerable.
One of Sinwar’s goals in launching the October 7 offensive was to force Iran to speed up the timetable for carrying out its master plan. He hoped that following Hamas’s atrocities, Israel would act irrationally. He believed that an escalation in violence would spin out of control and ignite a multi-arena war that would eventually turn into a regional cataclysm.
On October 11, 2023, Israel’s leadership came close to making Sinwar’s ultimate dream come true. Only at the very last minute was a planned Israeli assault on Lebanon (which would have set the Middle East on fire) halted. But in the following 11 months, Israel unwittingly helped Sinwar realize his smaller yet still important goal. Its military onslaught on Gaza was as heavy-handed and shortsighted as the American campaign in Vietnam nearly 60 years ago. Although it provoked international outrage, it failed to achieve a decisive victory or a peaceful resolution.
The results are plain to see: the most just war in Israel’s history is seen by many around the world as brutal and merciless, an unfair battle between an Israeli Goliath and a Palestinian David. Few recognize or understand the role of Iran and its partners in Moscow and Beijing; fewer still see the war through the prism of the jihadi threat to Western values. Thanks to the appalling combination of Israel’s strategic mistakes, Western historical blindness, and the propaganda machines of the authoritarian powers, people all over the world see Israel as the imperial villain, instead of understanding that it is Hamas and Hezbollah that are supported by today’s most aggressive empires. Rather than being perceived as being akin to the Ukrainian fight against Russia, the war in Gaza is seen as a second Vietnam War, or another Algerian War, or an echo of the fight to preserve apartheid in South Africa.
FLYING BLIND
As Israel’s international legitimacy eroded, the situation inside the country deteriorated, too. After the initial shock of October 7, the traumatized nation was galvanized into action. In the months that followed, Israeli society mobilized, the army recovered, and a unity government formed. Creativity, resilience, and courage produced significant tactical achievements. Israel’s long-standing alliance with Washington held strong, its relations with anti-Iranian Arab regimes survived—and there were no major terror outbreaks in the West Bank or in Israel proper.
But in the absence of worthy leadership and a focused strategy, some of these achievements quickly evaporated. In the first half of 2024, the unity government dissolved, society re-splintered, the military dithered, and Israel’s bond with Washington began to fray. Around 100 hostages were still being held in Gaza’s evil tunnels, and some 100,000 Israelis became refugees in their homeland—and the Israeli government barely functioned. Far-right politicians dominated the cabinet, far-right extremists attacked civilians in the West Bank, the Palestinian Authority was in jeopardy, and there was a growing risk of a third intifada breaking out.
In the summer of 2024 came a major pivot: Israel seized the military initiative. It took control of Rafah and the border crossing to Egypt, launched a powerful act of retaliation against the Iran-backed Houthi militia in Yemen, and assassinated Hamas’s political leader, Ismail Haniyeh, in Tehran. In mid-September, the pivot became a full-fledged turnaround: a series of unprecedented attacks brought Hezbollah to its knees. On September 17, the detonation of thousands of pagers incapacitated hundreds of senior members of the Shiite terrorist organization. On September 23, the Israeli air force destroyed much of the organization’s rocket arsenal. On September 27, Hezbollah’s leadership was decimated when its revered leader, Hassan Nasrallah, and many of his deputies were killed in an aerial bombardment of their headquarters in South Beirut.
Israel’s war in Gaza has been waged haltingly and blunderingly—killing and injuring tens of thousands of civilians. In contrast, its air campaign in Lebanon has so far been carried out with astounding accuracy and alacrity. Within ten days in September, the Jewish state had reclaimed its most important strategic asset: deterrence. Throughout the Middle East, it was once again perceived as a formidable nation that can debilitate its enemies.
But in early October, the brilliant assault on Hezbollah was followed by a ground operation that has raised the risk of vicious boots-on-the-ground warfare and a regional firestorm. Nearly 200 Iranian missiles targeted Israeli sites, including the Mossad headquarters, the nuclear reactor in Dimona, and strategic air bases, leaving Israel no choice but to strike back. It became abundantly clear that the tactical genius Israel displayed last month was not part of a comprehensive strategic and political framework. It did not provide any profound solutions to the deep-seated problems that led to the October 7 debacle and characterized Israel’s behavior after that traumatic event.
A NEW ALLIANCE
But the strikes in Lebanon and the ballistic missile attack on Israel drove home the fundamental fact that had been overlooked for almost a year: the crux of the matter is Iran. October 2023 proved just how dangerous the Islamic Republic and its proxies truly are. September 2024 revealed how vulnerable they can be when confronted with determination and sophistication. The opportunity created by Israel’s recent and astonishing success must not be wasted. The new realization regarding the essence on the current regional drama should not be forgotten. As its second year begins, the war must be redefined as a fight for liberty and stability. Not only Israel but its allies, too, must take advantage of the window of time that exists before Iran can go nuclear. They must bring about a strategic shift that would secure Israel’s future and foster long-term stability in the Middle East.
The challenge ahead is far too great for Israel to deal with on its own. Just like the United Kingdom in the 1940s, Israel today is encircled by enemies that endanger liberty, and it needs something like a modern-day Atlantic Charter to cement its alliance with the United States and other like-minded countries. At its core, this new charter should embrace the basic values and shared interests of the great American democracy and the frontier Israeli democracy. Its strategic goals should be the neutralization of the Iranian threat, Arab-Israeli peace, and a creative solution to the Israeli-Palestinian conflict.
The war must be redefined as a fight for liberty and stability.
In order to focus on those tasks, the present round of violence must end once Israeli forces have pushed Hezbollah away from Israel’s northern border. With international support, the Lebanese government must implement UN Security Council Resolutions 1559 and 1701, which call for the dismantling of the Shiite militia and the complete demilitarization of Southern Lebanon. Once Lebanon is no longer held hostage by Hezbollah and Israel cannot be intimidated by its terrorists, all Lebanese and all Israelis will return safely to their homes. At the very same time, Hamas must free all the remaining hostages and Israel should hand over Gaza to an Arab-Palestinian coalition led by the United Arab Emirates that would rebuild the narrow strip of land and establish a demilitarized and deradicalized post-Hamas governing body.
After the cessation of fighting in Lebanon and Gaza and after all hostages and civilians return home, the United States, NATO, Israel, and the moderate Arab governments should do what U.S. President Franklin Roosevelt and British Prime Minister Winston Churchill did in 1941: commence a massive military and strategic buildup. The centerpiece would be a Middle East defense organization that would prevent Iranian nuclearization, halt Iranian expansion, and demobilize Iran’s proxies. A consolidated U.S.-backed alliance would warn Iran’s supreme leader, Ayatollah Ali Khamenei, that an Iranian attempt at nuclear breakout would be blocked by any means necessary. The alliance could also impose a diplomatic and economic blockade on the theocratic regime, while giving moral, financial, and political aid to Iran’s liberty-seeking population.
This new alliance against Iran would simultaneously seek to advance peace by backing the formal normalization of Israeli-Saudi relations, renewing the Israeli-Palestinian peace process, and working to prevent a disastrous one-state solution. The mistakes of the past should not be repeated. Israel’s legitimate security concerns must be addressed. But the status quo is highly dangerous. A revitalized Palestinian autonomy is essential, as is the enforcement of law and order and the prevention of extremist violence. Israelis must live in full security while Palestinians in Gaza and the West Bank must enjoy far greater liberty, dignity, and prosperity.
THE END OF AN ERA
What is happening today in the Middle East is not an isolated event; nor is it merely another round of hostilities. What began last October is a multidimensional event whose scope is larger than anything that has happened in the twenty-first century. This new conflict marks the end of a five-decade golden age for Israel, during which an oasis of liberty enjoyed strategic supremacy against the forces of tyranny and fanaticism that surround it. It also marks the end of an eight-decade Jewish golden age, during which collective guilt regarding the Holocaust restrained and suppressed anti-Semitism. And it marks the end of an eight-decade American golden age of Pax Americana that gave the world relative stability, prosperity, liberty, and calm. In many senses, the world is going back in time. Israelis are waging a war the likes of which they have not waged since 1948. The Jewish diaspora has been shaken by an eruption of hatred the likes of which has not occurred since the Holocaust. And Americans are facing a challenge similar to the one faced by Franklin Roosevelt and Harry Truman in the 1940s.
For Israel, the implications of this new historic situation are self-evident: it must rebuild its overall national resilience—and it must fully integrate itself into the free world. Netanyahu’s right-wing coalition has not strengthened the Jewish state but weakened it. Instead of investing in science, education, and internal cohesion, it squandered national resources by building settlements and engaging in unnecessary provocations. It diminished state institutions, divided society, and corroded the military while eroding Zionism’s international legitimacy. Now Israelis must return to the path set forth by Ben-Gurion when Israel was young. They must reestablish the fine balance between a free society and a mobilized society. They must redefine Israel as a frontier democracy that safeguards its values in the face of evil. And even as they prepare for war, Israelis must always strive for peace.
For its part, the United States must recognize a simple truth: it’s Iran, stupid. Tehran’s ayatollahs will not stop as long as they believe that history—and China and Russia—are on their side. Iran will continue to widen its sphere of influence and endanger civilization. Therefore, Americans cannot live in comfortable isolation between the Atlantic and the Pacific. They must not ignore the dangerous developments that are swiftly transforming the world. Both the framework that stabilized the world order after 1945 and the framework that stabilized it after 1990 are facing a new threat. The first assault was with the Russian invasion of Ukraine in 2022. The second was the Hamas incursion into Israel in October 2023. If the West doesn’t swiftly adopt a realistic and resolute policy, the third may come to pass when Iran carries out its first test of a nuclear weapon or when Iranian missiles defeat all defenses and rain down on Tel Aviv or Dubai. Only sober, courageous, and inspiring American leadership can prevent the unthinkable from soon becoming reality.
LE « SUNNISME LIBANAIS » EN DANGER… EN ATTENDANT HARIRI
Dans cette république libanaise de communauté qui se bousculent depuis près d’un siècle, le « sunnisme politique » est en crise. Une crise aggravée par la tragédie engendrée par l’entrée en guerre du Hezbollah chiite aux côtés de son allié naturel, le Hamas, qui résiste au rouleau compresseur israélien à Gaza.
Gaza- Liban, même combat aux yeux des Chiites libanais alors que pour les sunnites du monde arabe l’Etat hébreu est non seulement une fatalité mais un partenaire potentiel. Il n’y a qu’à constater l’empressement avec lequel, suivant l’exemple de l’Egypte, des pétromonarchies du Golfe normalisent leurs relations avec Tel-Aviv. A l’exception de l’Arabie Saoudite qui pose la condition de la reconnaissance d’un Etat palestinien à la poursuite du processus au nom si fédérateur d’Abraham.
Et tout cela limite les ardeurs du sunnisme politique libanais qui manque cruellement de cohésion depuis le martyre de Rafic Hariri et l’exil volontaire de son fils-héritier, Saad, qui avait pourtant maintenu le rôle principal de sa communauté sur l’échiquier libano-arabe.
Le passage à vide actuel est expliqué par les connaisseurs en la matière comme une défaillance de l’équipe de Saad Hariri. Défaillance comblée par Ahmad Hachemieh, fidèle parmi les fidèles qui occupe le devant de la scène en cette période trouble avec comme priorités l’aide aux migrants du sud-Liban et la protection de Beyrouth et de son patrimoine. Beyrouth, principale place forte du sunnisme avec les deux autres villes côtières du pays : Tripoli et Saïda.
Dans les quartiers ouest de la capitale libanaise à prédominance sunnite, l’homme de la rue évoque avec nostalgie le leadership de Saad Hariri et attend impatiemment son retour. Les dirigeants sunnites en exercice n’ayant pas encore concrétisé leur indispensable cohésion.
E.M.
On y est ! Tsahal est entré au Sud-Liban depuis quelques heures : 8 soldats tués !
La tension continue de monter au Proche-Orient. L’armée israélienne a annoncé mercredi que huit de ses soldats avaient été tué dans des combats au Liban, deux jours après le lancement d’une offensive au sol en territoire libanais contre le mouvement islamiste armé Hezbollah.
Dans un communiqué, la puissante formation pro iranienne a affirmé que des combats l’opposaient à l’armée israélienne qui s’est « infiltrée » dans le village frontalier de Maroun al-Ras. Le Hezbollah avait annoncé plus tôt avoir repoussé des soldats israéliens qui tentaient de s’infiltrer dans un autre village frontalier, Adaysseh. Le Hezbollah a dans le même temps annoncé avoir bombardé plusieurs objectifs dans le nord d’Israël, dont l’aviation a mené de nouveaux raids sur son bastion de la banlieue sud de Beyrouth.
La Ligne bleue franchie
L’armée libanaise a également annoncé que des soldats israéliens avaient effectué une brève incursion mercredi en deux points du sud du Liban. « Une force de l’ennemi israélien a franchi la Ligne bleue (séparant les deux pays) sur une distance de 400 mètres environ en territoire libanais » dans deux secteurs, « avant de s’en retirer », a indiqué l’armée libanaise sur son compte X. L’armée a également annoncé sur X qu’un drone israélien avait visé l’une de ses unités dans le sud du Liban, blessant un soldat qui « s’employait à ouvrir la route Marjayoun-Hasbaya », coupée par des bombardements.
« Ce n’est que le début de la confrontation (…), la résistance au sud est au plus haut degré de préparation », a déclaré à des journalistes le chef du bureau d’information du Hezbollah, Mohammad Afif, lors d’une tournée organisée à l’intention des médias dans la banlieue sud de Beyrouth.
L’autre occupation: Les forces américaines en Syrie
The strategic placement of US military bases in northeastern Syria is no coincidence. Extending from the Syrian–Jordanian–Iraqi border in the southwest of the country, to areas west of the Euphrates in the northeast, are 28 US installations – 24 of them US military bases.
This deployment, carefully planned out with specific geostrategic objectives, is there only to serve Washington’s local, regional, and international interests.
According to US data, the number of American occupation soldiers in Syria increased dramatically from 50 troops in 2015 to over 2,000 by the end of 2017. Reports in April 2017 even suggested that then-national security adviser Brigadier General HR McMaster considered deploying up to 50,000 troops to Iraq and Syria.
This substantial military buildup was justified by the Obama administration as necessary to address internal instability in Syria, including the rise of terrorism and the weakened state of government institutions. The US military presence capitalized on these conditions, exacerbated by foreign interventions that pumped weapons, cash, and intel to militant factions from the so-called ‘Free Syrian Army’ to extremist groups like the Al-Nusra Front and later ISIS.
The US also supported Kurdish forces in establishing an autonomous administration in Syria’s northeast, a move aimed at balancing Moscow’s influence after Damascus sought the intervention of Russia’s air force to help thwart the foreign-backed militancy.
Destabilization and economic blockade
One of the primary objectives of the illegal US presence is the looting of Syrian oil and gas resources. This not only funds the activities of their Kurdish-led Syrian Democratic Forces (SDF) proxies but also strengthens the economic blockade on Syria, exemplified by the Caesar Act sanctions imposed in June 2020.
At the time, former US envoy to Syria, James Jeffrey, stated that these sanctions contributed to the collapse of the Syrian pound and hindered the Syrian government’s economic policy, noting that Damascus “is incapable of managing an effective economic policy and conducting money-laundering in Lebanese banks.”
The US also uses oil revenues to finance its military presence and obstruct Syria’s reconstruction efforts. For instance, in August 2020, CNN reported on a deal approved by the Trump administration allowing US firm Delta Crescent Energy LLC to develop oil fields controlled by the SDF.
Containing Iran and securing Israeli interests
At the regional level, the US presence aims to prevent Iran from establishing land connections to the Mediterranean through Iraq and Syria. This strategic positioning also serves as a backup to the Incirlik Air Base in Turkiye amid growing tensions between Washington and Ankara.
Moreover, US bases in southeastern Syria and near the Iraqi border contain Arab tribes and protect Israel by blocking the land corridor between Syria and Iraq. Specifically, this move sought to isolate Syria from its regional allies, particularly Iran and Hezbollah, which pose a direct threat to Israel.
Countering Russian and Chinese influence
Internationally, the US presence in Syria helps Washington maintain its dominance over the global order, countering the influence of Eurasian powers Russia and China. The deployment in Syria is seen as a barrier to China’s Belt and Road initiative, which threatens to enhance Beijing’s economic growth in ways that could undermine US strategic positioning.
Despite the significant US presence, the long-term sustainability of American troops in hostile terrain is uncertain.
Washington’s efforts to change the Syrian political system have largely failed, and US bases and facilities have faced increasing attacks by regional resistance groups. Since November 2023, US soldiers and installations have faced 102 attacks, reflecting growing opposition to the American occupation of Syrian lands.
More recently, the success of Russian diplomacy and movements toward Syrian–Turkish reconciliation may force the US to choose between confrontation and withdrawal.
The future of US involvement in Syria
The upcoming US presidential election could also influence the future of American involvement in Syria. If the current administration manages to negotiate a regional ceasefire agreement – and declare serious interest in returning to the Iranian nuclear deal – it may opt to withdraw troops from Syria to bolster Democratic support. Conversely, if Donald Trump returns to power, a potential understanding with Russia could expedite the US exit from both Ukraine and Syria.
Since 2015, successive US administrations have failed to provide a clear, consistent number regarding the total American troop presence in Syria. However, estimates indicate that approximately 3,000 US soldiers are stationed across various bases in the governorates of Hasakah, Deir Ezzor, west of the Euphrates, and along the Syrian–Iraqi border.
The troop deployments form a strategic ‘ring’ around the region’s critical oil and gas resources, which constitute the bulk of Syria’s underground wealth. The concentration of US bases in these areas reveals their importance in securing energy resources and maintaining control over transportation routes for these products.
Securing Syria’s energy and sovereignty
The Rmeilan base, located in the northeastern countryside of Hasakah, was the first US military outpost in Syria. It houses around 500 personnel whose primary mission is safeguarding the region’s oil facilities. The area includes approximately 1,300 oil wells, producing between 120,000 and 150,000 barrels per day before 2011 and about two million cubic meters of gas.
Al-Shaddadi base, situated southeast of the city bearing the same name, is strategically positioned near the region’s most significant oil reserves. Within its vicinity is the Al-Gypsa field, which contains about 500 oil wells, making it the second-largest oil field in Al-Hasakah. The base also covers the Al-Shadadi gas plant, further emphasizing its critical role in controlling Syria’s energy resources.
The Al-Omari field base in Deir Ezzor is the largest and most crucial US base in Syria and is located in the Al-Omari oil field, which produced up to 80,000 barrels per day before 2011. This base, along with others like Conoco field, Tal Baydar, Life Stone, Qasrak, Himos, and Al-Tanf, ensures US dominance over the most vital and resource-rich terrain in Syria.
The US military presence in northeastern Syria is a strategic deployment with far-reaching implications. While it has served Washington’s aims to counter Iranian influence, secure Israeli interests, deplete Syria’s economy, and maintain US hegemony across the Levant and Persian Gulf, American troops are now facing the threat of daily strikes.
Resistance to the US presence currently comes from local Arab tribes and the region’s Resistance Axis, but wildly shifting regional dynamics and potential post-election changes in US foreign policy may expand opposition to these forces and eventually force a US withdrawal from Syria.
However, as long as the US continues to see value in its presence in the region, it is likely to maintain its military bases and pursue its strategic objectives in Syria for the foreseeable future.
"Strategic Strike: Analyzing the Impact of Israel's Attack on
Hezbollah and Regional Stability"
By: Roozbeh Aliabadi, Ph.D.
For Global Growth Advisors
The coordinated attack on members of the Iran-backed militant group Hezbollah bore all the
hallmarks of an Israeli operation, with Hezbollah quickly accusing Israel of being “fully
responsible” and promising that it would face “fair punishment” for the blasts. As has been the
case with similar attacks in Iran and Lebanon, Israel neither claimed nor denied responsibility,
maintaining a veil of ambiguity. The aftermath was chaotic and surreal: witnesses in Lebanon
described seeing smoke emanating from people’s pockets in the middle of the afternoon,
followed by sounds that many mistook for fireworks or gunshots. Lebanon’s Ministry of Health
confirmed that a young girl was among those killed, and Iranian state media reported that Iran’s
ambassador to Lebanon, Mojtaba Amini, suffered injuries to his hand and face. In a related
incident, another 14 individuals were injured in similar blasts in Syria.
The attack reportedly targeted a specific vulnerability in Hezbollah’s communication strategy.
According to the Associated Press, Hezbollah had recently acquired the pagers after a directive
from their leader, Hassan Nasrallah, to minimize the use of cell phones, which are easily
monitored by Israeli intelligence. The mass pager attack coincided with a significant shift in
Israel’s strategic objectives: the Israeli cabinet formally included Hezbollah in its war declaration,
expanding the mission beyond the stated goals of dismantling Hamas and securing the release
of hostages from Gaza to now encompass halting Hezbollah’s attacks on northern Israel. This
policy shift occurred shortly after senior U.S. negotiator Amos Hochstein visited Israel to
de-escalate tensions. Still, he left without securing a commitment from Prime Minister
Netanyahu to hold fire.
Reports from Axios suggest that Israel viewed the operation as a calculated effort to weaken
Hezbollah without triggering a full-scale war. However, Lebanon’s Foreign Minister, Abdallah.
Bou Habib, warned that such a conflict might be on the horizon. He stated that Lebanon was
bracing for a major retaliation by Hezbollah against Israel, which would almost certainly prompt
devastating counterstrikes. He expressed concern that the pager attack “escalates this war,”
potentially tipping the region into a broader, more destructive conflict.
As the day drew to a close, the widespread explosions left analysts and observers with
numerous questions: Was this Israel’s way of delivering a blow to Hezbollah while avoiding a
full-scale military confrontation? Or were these explosions just the opening act in a more
significant, more intense conflict? And whoever orchestrated the attack, how was it executed
with such precision and effectiveness?
This recent operation underscores a broader conflict that has simmered for decades. Israeli
intelligence appears to have achieved a remarkable level of penetration into Hezbollah’s
operational network, disrupting its communications and striking at the core of its command
structure. This unprecedented level of access reflects Israel’s formidable surveillance
capabilities, which have enabled it to exert sustained pressure on Hezbollah. This group has
long prided itself on its secrecy and resilience.
Hezbollah, under the leadership of Hassan Nasrallah, has typically been measured in its
responses to Israeli provocations, engaging in a high-stakes game of strategic calculation. This
conflict, often reduced in media coverage to a series of tit-for-tat exchanges, has involved a
much deeper and more complex struggle characterized by significant loss of life and destruction
on both sides. Previous attacks, such as the bombing in Bulgaria that targeted Israeli tourists,
showcase the lengths to which Hezbollah has gone to retaliate. Now, with its communications
compromised and many of its key personnel lost, Hezbollah faces an unprecedented challenge
that threatens its ability to operate effectively and maintain its influence in the region.
For Israel, the challenge remains how to continue degrading Hezbollah’s capabilities without
triggering a broader conflict that could spiral out of control. The ongoing rocket attacks on
northern Israel, though not as severe as an all-out war, keep thousands of Israeli citizens
displaced and living in fear. Political leaders in Tel Aviv are under mounting pressure to take
more decisive action if these attacks continue. The strategic use of targeted operations, cyber warfare, and special operations allows Israel to inflict damage on Hezbollah while minimizing its
casualties and avoiding the economic and political costs of a large-scale ground invasion.
A direct land invasion of Lebanon would not only require a significant commitment of the Israeli
workforce and resources, but it would also have far-reaching economic implications. Many
reservists who would be called up for such an operation are integral to Israel’s high-tech
industries, which drive much of the country’s economic growth. A protracted ground war could
deter foreign investment and strain the economy, making a strategy of sustained, targeted
strikes and limited engagements more appealing.
Ultimately, the impact of these operations on Hezbollah has been profound, affecting its
communication systems, operational capabilities, and psychological resilience. The group’s
ability to respond effectively is severely hampered, and the long-term consequences of this
attack may reshape the dynamics of the Israel-Hezbollah conflict. The psychological impact on
Lebanon’s populace and the strategic damage to Hezbollah’s command structure suggest that
Israel’s broader goal may be to avoid a conventional war while achieving a decisive, long-term
weakening of its adversary. This complex interplay of military, political, and psychological factors
continues to shape a conflict that shows no signs of abating, leaving both the region and the
world in suspense about the next move.
…
For Israel, the challenge remains how to continue degrading Hezbollah’s capabilities without
triggering a broader conflict that could spiral out of control. The ongoing rocket attacks on
northern Israel, though not as severe as an all-out war, keep thousands of Israeli citizens
displaced and living in fear. Political leaders in Tel Aviv are under mounting pressure to take
more decisive action if these attacks continue. The strategic use of targeted operations, cyber warfare, and special operations allows Israel to inflict damage on Hezbollah while minimizing its
casualties and avoiding the economic and political costs of a large-scale ground invasion.
A direct land invasion of Lebanon would not only require a significant commitment of the Israeli
workforce and resources, but it would also have far-reaching economic implications. Many
reservists who would be called up for such an operation are integral to Israel’s high-tech
industries, which drive much of the country’s economic growth. A protracted ground war could
deter foreign investment and strain the economy, making a strategy of sustained, targeted
strikes and limited engagements more appealing.
Ultimately, the impact of these operations on Hezbollah has been profound, affecting its
communication systems, operational capabilities, and psychological resilience. The group’s
ability to respond effectively is severely hampered, and the long-term consequences of this
attack may reshape the dynamics of the Israel-Hezbollah conflict. The psychological impact on
Lebanon’s populace and the strategic damage to Hezbollah’s command structure suggest that
Israel’s broader goal may be to avoid a conventional war while achieving a decisive, long-term
weakening of its adversary. This complex interplay of military, political, and psychological factors
continues to shape a conflict that shows no signs of abating, leaving both the region and the
world in suspense about the next move.
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Mon nom est "Cisjordanie"
Mais pour combien de temps encore ?
Netanyahou a encore osé, devant l’impuissance générale : 1270 ha saisis en Cisjordanie, un record depuis 30 ans
Le vrai visage du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, son vrai projet pour les Palestiniens il est là : Faire en sorte de les déposséder de toutes les bonnes terres pour les confiner par millions dans quelques kilomètres carrés. Son projet n’a jamais été la Paix avec ses voisins, en tout cas pas avec la Palestine. Ce projet funeste il ne s’en est jamais caché et l’a d’ailleurs clairement assumé durant sa campagne électorale : “Avec moi il n’y aura jamais d’Etat palestinien“. Donc quand les Israéliens l’ont réélu en novembre 2022 c’était en toute connaissance de cause. Netanyahou vient de signer un acte retentissant, sans doute le pire contre la Paix depuis les Accords d’Oslo, en 1993…
Son gouvernement a validé la confiscation de 1270 hectares de terres en Cisjordanie occupée, des “terres appartenant à des citoyens du village d’Aqraba, au sud-est de Naplouse“, a précisé hier mercredi 3 juillet la Commission de colonisation et de résistance du mur dans un communiqué. Israël a classé le territoire saisi comme «terre d’État» pour «convertir les terres des citoyens en un projet de colonisation en expansion», ajoute la même source.
C’est la saisie de terres la plus importante en territoire palestinien depuis trois décennies, d’après l’organisation israélienne “La Paix maintenant”. Ces terres fertiles, nichées dans la vallée du fleuve Jourdain, ont été déclarées en juin dernier «propriété du gouvernement» par l’autorité israélienne en charge des affaires foncières dans les Territoires palestiniens.
«L’année 2024 marque un pic dans l’étendue des déclarations de terres d’État» et la mesure prise par l’Etat hébreu «est un pas dans la mauvaise direction», a commenté Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU. «La direction dans laquelle nous voulons aller est de trouver une solution négociée à deux États» israélien et palestinien, a-t-il ajouté. Mais de toute évidence ce n’est pas la voie prise par Netanyahou…
Depuis le début de 2024 son gouvernement s’est officiellement emparé de 23,7 km2 en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. On avait annoncé le 22 mars la saisie de 800 hectares de terres en Cisjordanie pour y installer de nouvelles colonies. Cette décision avait été qualifiée de «provocation» par “La Paix maintenant”, qui se désole que les droits des Palestiniens sur la propriété ou sur les terres déclarées «terres d’État» soient rognées.
Les autorités israéliennes n’ont pas jugé utile de commenter publiquement cette saisie record. «(Benyamin) Netanyahou et (Bezalel) Smotrich [le ministre des Finances] sont déterminés à se battre contre le monde entier et contre les intérêts du peuple d’Israël au profit d’une poignée de colons», a fustigé “La Paix maintenant”…
«Aujourd’hui, il est clair pour tout le monde que ce conflit ne peut être résolu sans un règlement politique établissant un État palestinien aux côtés d’Israël», «et pourtant le gouvernement choisit de rendre cela difficile», a conclu l’organisation.
Mardi dernier le rapport semestriel de la Commission de colonisation a mentionné la création de 17 nouveaux avant-postes de colonies dédiés aux Juifs, dans le même temps le gouvernement israélien a légalisé 11 autres avant-postes. A noter que les avant-postes de colonies sont de petites communautés imposées par les colons israéliens illégaux sur des terres palestiniennes privées, sans l’aval du gouvernement israélien. Mais on a vu que dans la plupart des cas Netanyahou finit par se plier aux desideratas des colons.
On estime à près de 700 000 les Israéliens qui ont mis la main sur 300 colonies illégales en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est. Mais au regard du droit international toutes les colonies juives dans les territoires occupés, toutes sans exception, sont illégales. Bien entendu Tel-Aviv n’en a cure et l’avalanche de condamnations de l’ONU – un record absolu – n’y change rien tant que les USA sont derrière Israël, que ce soit avec les démocrates ou les républicains au pouvoir à Washington.
Selon Juma’a de Stop the Wall, l’un des "outils efficaces" utilisés par les Israéliens sont les colonies dites "pastorales".
Les bergeries israéliennes, qui encerclent les communautés pastorales palestiniennes et les privent de pâturages, se sont accélérées depuis 2017, prospérant après que la pression internationale sur Israël a baissé grâce, en grande partie, au soutien de l’administration Trump.
Selon Juma’a, quelque 105 colonies pastorales ont été établies depuis 2018.
"Ils s’emparent de toutes les zones agricoles palestiniennes dans la zone C", a déclaré Juma’a.
"Ils veulent limiter les mouvements et l’expansion des Palestiniens uniquement dans les villages et les villes des zones A et B."
En juin, le gouvernement israélien a approuvé des mesures proposées par M. Smotrich visant à légaliser cinq avant-postes de colonies non réglementés et nouvellement établis en Cisjordanie, et à transférer les pouvoirs exécutifs de l’Autorité palestinienne à Israël dans de vastes parties de la zone B.
"Israël est désormais, pour la première fois, en mesure de construire des colonies, de démolir des maisons et d’exproprier des terres à l’intérieur de la zone B", a déclaré M. Halper.
"D’une certaine manière, la zone B, où vit la moitié de la population palestinienne, est devenue la prochaine zone C."
Selon M. Halper, l’objectif est de pousser l’ensemble de la population palestinienne à se réfugier dans la seule zone A. "Vous créez une situation dans laquelle les Palestiniens ne peuvent plus se déplacer."
"Vous êtes en train de créer une situation où des centaines de milliers de Palestiniens vont devoir quitter le pays parce que la zone B a été prise et colonisée", a-t-il averti.
L’apartheid sous le signe du génocide
Pour Halper, la guerre d’Israël contre Gaza sert de couverture à l’accélération des démolitions et à l’expansion des colonies en Cisjordanie, préparant ainsi le terrain à un accord de normalisation de l’Arabie saoudite avec Israël qui éliminerait effectivement les Palestiniens en tant que force politique.
"Il s’agit d’un génocide qui s’inscrit dans le cadre de l’apartheid", a-t-il déclaré.
L’Arabie saoudite et Israël semblaient sur le point d’établir des liens officiels avant le 7 octobre, mais depuis la guerre et l’indignation du monde arabe, Riyad a insisté pour que l’accord aboutisse à la création d’un État palestinien indépendant.
"Israël essaie d’expulser un million ou deux de Palestiniens de Gaza en la rendant inhabitable", a déclaré M. Halper.
"En Cisjordanie, le même processus s’est produit en démolissant des maisons, en chassant les gens de leurs terres", a-t-il ajouté.
"En six mois, nous avons normalisé avec l’Arabie saoudite, et c’est fini. Le régime israélien s’est consolidé sur 90 % de la Palestine et les Palestiniens ont tout simplement disparu."
* Source: AFPS
Le général Abbas Ibrahim condamne les frappes de tsahal sur des humanitaires
اللواء عباس ابراهيم عن استشهاد 3 من الدفاع المدني اللبناني: محاولة كسر للصمود وضغط مستمر على المحكمة الجنائية الدولية
كتب اللواء عباس ابراهيم على حساباته عبر مواقع التواصل الاجتماعي:
"كل هذه الجرائم واستهداف المؤسسات المدنية والإنسانية، من الأونروا (171 موظفا منذ بداية حرب غزة) الى عمّال المطبخ المركزي الدولي (7) إلى قصف المدنيين في فلسطين وجنوب لبنان والبقاع (43 مدنيًا لبنانيًا) وآخرهم 3 من أبطال الدفاع المدني اللبناني سقطوا في وادي فرون مع رفيقيهما الجريحين أثناء تبريدهم بقايا حرائق القصف الإسرائيلي، كلها محاولات لكسر صمود الصامدين في أرضهم، ولكن كل هذا التمادي لم يكن ليحصل لولا الضغط المستمر على المحكمة الجنائية الدولية. الرحمة للشهداء والشفاء العاجل للجرحى، وستظل تضحيات أبطال الواجب وفرسان الانسانية وملائكة الرحمة نبراسا للشجاعة والاخلاص في خدمة الوطن والإنسانية".
LIBAN / Témoignages sur place de l'ONG CARE face à l'ampleur de la situation
Portail d’une Femme Marocaine
Ikhlass Hinda : de la Diplomatie au Business
Ikhlass Hinda, jeune femme d’origine marocaine, intelligente, combative, considérée
comme, l’une des femmes d’affaires les plus influentes du monde arabe. Elle vient
du monde Diplomatique et Culturel, déterminée à devenir la première Business
Women mondiale dans son domaine. Très tôt, elle a su tisser ses liens au sein d'un
vaste réseau, dans le monde de la culture et le monde des affaires, ce qui lui a valu
des années plus tard, de statuer dans les instances les plus prestigieuses à Paris.
Dans le futur proche, elle figurera sur la liste « des femmes d’affaires les plus
influentes du monde arabe».
De jeune débutante au sein d'une mission diplomatique à Paris, elle a gravi les
échelons, à force de travail et de persévérance pour devenir la première Business
Women dans son domaine. Rapidement elle a pu pénétrer le monde des Affaires à
travers son réseau international, où elle connait des princes et présidents, elle a
réalisé des projets dans le monde Arabo-Africain.
A l’heure actuelle, elle porte un grand projet stratégique, très ambitieux pour tout le
continent africain, qui donnerait des solutions à la santé. Après avoir constaté que
plus que 2 milliards de personnes dans le monde souffrent d’une maladie,
notamment les jeunes, soit 20,5% de la population mondiale. Ikhlas Hinda avait
remarqué qu’en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique occidental, plus de
la moitié de la population atteinte et n’est pas diagnostiquée.
Madame ikhlass hinda souhaite, que son projet reste pour l’instant confidentiel aux
médias, alors qu’elle est très sollicitée dans son domaine, par des pays du proche et
moyen -orient. Elle a choisi de le déposer, exclusivement, dans son pays d’origine,
qui est le Maroc où, elle préfère l’exécuter , et exporter ses produits pour le continent
africain d’abord, ensuite pour les 4 autres continents.
Sur place, le directeur de CARE Liban, Michael Adams, peut faire des interviews depuis Beyrouth. Il commente la situation :
« Au cours des trois derniers jours, les frappes aériennes se sont intensifiées, visant non seulement le sud du pays, mais aussi la banlieue sud de Beyrouth, la vallée de la Beqaa et d'autres régions, marquant une escalade majeure et sans précédent dans le conflit. Hier soir encore, les bombardements se sont poursuivis toute la nuit.
La vie des populations a été bouleversée. Le Liban est une fois de plus ravagé par une vague de violence et de destruction dont il faudra certainement des années pour se remettre. La vague massive de déplacements forcés exerce une pression sur les infrastructures d'eau et d'électricité déjà affaiblies dans de nombreuses localités.
Toute la société se coordonne pour apporter de l’aide aux familles qui ont fui les violences, par le biais d'initiatives des populations elles-mêmes et d'interventions des ONG. CARE au Liban a interrompu temporairement ses programmes de développement pour se l’apport d’une aide de première urgence aux familles déplacées, notamment des repas chauds, des kits d'hygiène, de l'eau, des matelas et un soutien en matière de santé mentale ».
Et ajoute :
« Il faut agir maintenant ! Nous appelons les acteurs du conflit à conclure un accord de cessez-le-feu pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines, de nouveaux déplacements forcés de population, et d’autres destructions. Alors que l'Assemblée générale des Nations unies se réunit, la communauté internationale doit se mobiliser pour protéger les populations civiles au Liban, qui ont fui en masse, dans la peur et la panique, sous des bombardements constants, avec pratiquement rien. C'est une question de vie ou de mort.
La crise humanitaire au Liban s'est considérablement aggravée au cours de l'année écoulée et s'est encore intensifiée cette semaine : plus de 300 frappes aériennes ont tué au moins 700 personnes et en ont blessé des milliers d'autres. Le nombre total de personnes déplacées a doublé en seulement trois jours et on en compte maintenant plus de 200 000.
Depuis des mois et les tous premiers déplacements de populations, nous aidons les familles déplacées et nous intensifions actuellement l’aide que nous apportons. Mais l'ampleur des besoins est énorme. Aujourd’hui, nous avons distribué des centaines de kits d'hygiène et d'eau potable dans quatre abris d'urgence à Beyrouth. L’aide s'organise rapidement plus de 549 abris d'urgence ont été ouverts, principalement des écoles obligées de fermer aux enfants en ce début d’année scolaire ».
> Sur place, Cyril Bassil, membre de l’ONG Care rapporte :
« Des dizaines de milliers de personnes déplacées cherchent un abri et un refuge dans différentes régions du Liban, principalement dans des écoles transformées en abris collectifs pour accueillir toutes ces familles qui ont fui les bombardements et n'ont nulle part où aller. Ces déplacements massifs et sans précédent exercent une pression énorme sur les infrastructures d'eau et d'électricité déjà affaiblies dans les zones d’accueil et qui n'étaient pas équipées pour accueillir un grand nombre de personnes. »
«RIVER CITY » par "PLUS PROPERTIES"
L’UN DES PLUS GRANDS DEVELOPPEMENTS URBAINS EN AFRIQUE
Dans le cadre luxuriant de la campagne de Lubumbashi, deuxième ville de la République
Démocratique du Congo, une cité de rêve sortira de terre…et des eaux.
« River City » que l’on peut appeler « La Ville des Rivières » est un des plus grands projets
de développement en Afrique. Sur les méandres du fleuve du même nom et sur six millions de
mètres carrés sur la Ferme Nazem, un gigantesque chantier est déjà lancé proposant des
quartiers résidentiels, des centres commerciaux, des centres médicaux, des hôtels, des écoles
et universités, des centres de divertissement, un casino, et divers autres projets.
Contre le génocide et la colonisation en Palestine
Génocide, colonisation, apartheid : en investissant dans les plus grosses entreprises exportatrices d'armes à destination d'Israël et dans des entreprises impliquées dans les colonies illégales en Palestine, 5 banques françaises se rendent complices de la situation actuelle au Proche-Orient. Parmi elles, BNP Paribas, 1er financeur européen d'Israël.
BNP Paribas, la Banque Populaire, la Caisse d’Épargne, la Société Générale et le Crédit Agricole, figurent parmi les dix institutions financières européennes qui ont investi le plus dans des entreprises impliquées dans les colonies illégales et dans l'armement d'Israël.
L'AFPS (Association France Palestine Solidarité), Attac France et la Campagne BDS France (campagne boycott, désinvestissement, sanctions) ont décidé de cibler BNP Paribas pour dénoncer ses investissements, qui la rendent complice de la colonisation, de l'apartheid et de l'armement d'Israël.
La BNP est le premier investisseur français et européen dans des sociétés activement impliquées dans les colonies illégales en Palestine. C'est aussi le principal créancier européen des entreprises d'armement fournissant l'armée israélienne. De plus, en mars 2024, BNP Paribas a participé à une levée de fonds record pour Israël, destinée à combler « un déficit croissant lié à la guerre », à hauteur de 2 milliards de dollars.
Si la BNP communique régulièrement sur les droits humains et promeut les « investissements éthiques », le dernier rapport de la coalition internationale « Don't Buy Into Occupation » montre le contraire : entre janvier 2020 et août 2023, la BNP a accordé 22,2 milliards de dollars de prêts et de souscriptions à des sociétés impliquées dans la colonisation. "La construction et l’expansion des colonies en Palestine constituent une violation majeure du droit international. Au non respect de multiples résolutions onusiennes par Israël, vient s'ajouter la récente déclaration de la Cour internationale de justice (CIJ) en juillet, qui a jugé illégale l’occupation de la Palestine par Israël", indique Vincent Gay, secrétaire général d'Attac France.
"Faut-il rappeler que les relations financières de la BNP - à l'instar d'autres banques - avec des entreprises actives dans l’industrie de la colonisation et de l’armement, soutiennent activement un État accusé devant le CIJ, dès décembre 2023, de génocide ?", ajoute Juliette de la campagne BDS France.
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L'Arabie saoudite forme une coalition internationale pour une "solution à deux États"
DUBAÏ (Reuters) - L'Arabie saoudite a réuni sous son égide une coalition de pays afin de promouvoir une "solution à deux États" au conflit israélo-palestinien, a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan Al Saoud, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
Cette "Alliance globale" rassemble des pays arabes, en lien avec le Groupe de contact de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique, et des pays européens comme la Norvège, selon le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères.
Josep Borrell précise vendredi dans un message sur X que de premières réunions se tiendront à Ryad et à Bruxelles.
"La mise en œuvre de la solution à deux États est la meilleure solution pour briser le cycle du conflit et de la souffrance, et instaurer une nouvelle réalité dans laquelle toute la région, y compris Israël, jouira de la sécurité", a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères.
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a déclaré la semaine dernière que le royaume ne reconnaîtrait pas Israël sans l'avènement d'un État palestinien et a fermement condamné les "crimes de l'occupant israélien" dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.
Le Groupe de contact de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique réunit l'Egypte, l'Arabie saoudite, le Qatar, la Jordanie, l'Indonésie, le Nigeria et la Turquie.
La "solution à deux Etats", palestinien et israélien, a été formalisée par la Conférence de Madrid (1991), puis les accords d'Oslo (1993), aux fins d'un règlement global du conflit israélo-palestini
ARCHIVES
INFO : Le Yémen revendique une frappe de drone sans précédent sur Tel Aviv cette nuit près de l'ambassade américaine, qui a fait 2 morts en utilisant un nouveau drone appelé « Yafa » qui contourne les systèmes israéliens et déclare désormais que la ville est sous son emprise.
«Pour Israël, comment transformer politiquement une victoire militaire ?»
Après avoir défait militairement le Hamas, comme le Hezbollah, Israël n’a jamais paru aussi fort qu’aujourd’hui. Une occasion pour l’État hébreu d’obtenir une paix durable.
Après avoir défait militairement les deux cimeterres islamistes braqués sur lui, l’un sunnite (le Hamas), l’autre chiite (le Hezbollah), Israël réussira-t-il à transformer politiquement sa victoire militaire ? Il reste deux ans et demi de mandat au premier ministre Benyamin Netanyahou pour gagner la paix. C’est toujours ce qu’il y a de plus difficile, et nous le savons bien, nous Français, qui n’avons, jadis, pas réussi à transformer en paix durable notre victoire militaire du 11 novembre 1918.
Le danger pour Israël serait aujourd’hui d’être enivré par sa victoire, fondée sur la plus brillante opération de renseignement et d’infiltration réalisée dans le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Si le likoudnik Netanyahou - dont la majorité parlementaire à la Knesset vient de passer de 64 à 68 députés sur 120 – veut laisser dans l’histoire hébraïque un héritage indélébile, comme l’ont fait avant lui le travailliste Ben Gourion ou le likoudnik Begin, il doit désormais travailler d’arrache-pied à l’établissement d’un environnement de paix et de stabilité autour de l’État juif. Il doit faire preuve, dans cette tâche, de la même obstination et de la même patience que celles qui ont présidé à la préparation secrète de la revanche contre le Hezbollah, après la guerre ratée de l’été 2006.
Bien sûr, la tâche n’est pas facile. À ses frontières nord et sud, Israël manque d’interlocuteurs valables, capables de se muer un jour en partenaires fiables. Au Liban, il a affaire à un pays multiconfessionnel, dont l’État est failli, et où les diverses communautés (chrétienne, druze, sunnite, chiite), cultivant des allégeances différentes, n’ont pas de vision commune sur l’avenir de leur propre pays. Chez les Palestiniens, le leadership est soit déliquescent (c’est celui de l’Autorité palestinienne à Ramallah), soit extrémiste (Yahya Sinwar à Gaza). Le Hamas palestinien, à l’image du Hezbollah libanais, ne reconnaît toujours pas de droit à l’existence d’Israël.
Enjeu sécuritaire
S’il finit son actuel mandat - ce qui est fort probable -, Netanyahou aura passé vingt ans à la tête du gouvernement d’Israël. Avec l’environnement familial qui fut le sien, sa priorité - certains diront son obsession - aura toujours été la sécurité de son pays natal. Son père, Benzion Netanyahou, historien, érudit du judaïsme, sioniste, fut dans l’entre-deux-guerres le rédacteur en chef de la revue Betar, puis le secrétaire du chef sioniste révisionniste Zeev Jabotinsky, lequel préconisait que s’étende, jusqu’à l’Euphrate, l’État juif accordé par les Anglais en 1917.
Si je crée demain un État palestinien, dont les frontières passeront à 30 kilomètres de Tel-Aviv, qui me garantira qu'il ne m'attaquera plus jamais ?Benyamin Netanyahou
Son frère aîné, le colonel Yonatan Netanyahou, est mort à la tête de son unité d’élite, le Sayeret Matkal, lors de l’opération Entebbe de juillet 1976, où les commandos israéliens réussirent à libérer tous les otages juifs d’un Airbus d’Air France. Ce dernier avait été détourné durant son vol Tel-Aviv-Paris, après l’escale d’Athènes, par quatre terroristes, deux Palestiniens du FPLP et deux Allemands des Fractions armée rouge. Après un passage par la Libye, l’avion détourné avait atterri en Ouganda, où seuls les passagers juifs - après une sélection opérée en allemand… -, avaient été gardés en otages. La France de Giscard avait alors éprouvé un peu de honte à ce que cette opération de libération d’un avion français n’eût pas été réalisée par l’armée française. Heureusement, l’équipage d’Air France avait sauvé l’honneur, en refusant d’être dissocié de ses passagers juifs, gardés en otages…
En 1993, Netanyahou, alors leader de l’opposition, s’oppose, au nom de la sécurité, à l’accord d’Oslo signé par le gouvernement travailliste avec l’OLP de Yasser Arafat, qui prévoit la création, par étapes, d’un État palestinien sur les territoires de Gaza et de Cisjordanie, occupés par Israël depuis sa victoire dans la guerre des Six-Jours de juin 1967. Beaucoup d’Israéliens reprocheront à Netanyahou d’avoir laissé ses partisans qualifier de traître le premier ministre. Car, le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin fut assassiné par un juif religieux d’extrême droite, alors qu’il assistait, sur la place des Rois d’Israël, à Tel-Aviv, à un immense rassemblement en faveur de la paix.
Rêve secret
Parce que le Hamas, formation politique née d’une idéologie religieuse intolérante (celle des Frères musulmans), multiplia les attentats terroristes dans la décennie suivant les accords d’Oslo, la majorité de la population israélienne abandonna progressivement l’idée qu’il lui fallait créer un État palestinien pour avoir la paix. « Si je crée demain un État palestinien, dont les frontières passeront à 30 kilomètres de Tel-Aviv, qui me garantira qu’il ne m’attaquera plus jamais ? », m’avait dit Netanyahou, lorsqu’il me reçut, le 14 juin dernier, au siège de l’état-major de Tsahal.Le rêve secret de l'extrême droite israélienne, qu'elle soit religieuse ou non, est que les Palestiniens, dégoûtés par leurs conditions de vie invivables, finissent par quitter d'eux-mêmes Gaza pour l'Égypte, et la Cisjordanie pour la Jordanie
Cela étant, s’il persiste à refuser la création d’un État palestinien (que réclament tous les pays du monde, y compris les États-Unis), Netanyahou devra un jour nous expliquer comment Israël compte organiser la vie future des 14 millions de personnes vivant sur le territoire de la Palestine mandataire qu’il contrôle militairement, dont 7 millions sont juifs, et 7 millions sont arabes (à 97,5 % musulmans). Le premier ministre israélien est-il vraiment favorable à un État binational ? Ne sait-il pas que la situation actuelle ne saurait durer éternellement, avec une bande de Gaza détruite aux deux tiers, survivant à coups d’aides humanitaires étrangères, et une Cisjordanie palestinienne morcelée en autant de bantoustans ?
Le rêve secret de l’extrême droite israélienne, qu’elle soit religieuse ou non, est que les Palestiniens, dégoûtés par leurs conditions de vie invivables, finissent par quitter d’eux-mêmes Gaza pour l’Égypte, et la Cisjordanie pour la Jordanie. Mais cela ne se fera pas, parce que les Palestiniens n’ont aucune intention de rejouer la « nakba » de 1948, et qu’Israël a, au plus profond de lui, l’intention de demeurer un État de droit respecté en Occident.
Ancrage dans un environnement arabo-musulman
On peut tout à fait comprendre qu’Israël refuse de lâcher son contrôle sur le « corridor de Philadelphie », qui longe la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte, et qui interdit toute contrebande d’armes en provenance du Sinaï. On peut aussi comprendre qu’il veut en finir une fois pour toutes avec les miliciens du Hezbollah qui, sous-estimant la résolution de l’État hébreu, prirent l’initiative de bombarder la Galilée dès le 8 octobre 2023, et n’entendirent aucun des avertissements du gouvernement de Jérusalem.
Mais tout cela reste d’ordre tactique. La grande stratégie consistera à ancrer une fois pour toutes Israël dans son environnement régional arabo-musulman. Pour cela, le premier ministre ne partirait pas de zéro. Israël a déjà engrangé la paix avec l’Égypte (1978), la Jordanie (1994), ainsi que les accords d’Abraham (2020) avec les Émirats, Bahreïn, le Maroc, et le Soudan.
La clé serait évidemment de commencer par parler, secrètement dans un premier temps, avec l’Iran, dont le nouveau président a été élu sur un programme d’ouverture à l’ouest. Dans les relations internationales, c’est toujours quand on est fort sur le terrain militaire qu’on peut se permettre de faire des concessions sur le plan politique. Or Israël ne s’est jamais montré aussi fort qu’aujourd’hui, à son peuple, comme à ses voisins.Passer la publicité
Réaction de l’ONG CARE suite à l’appel d’urgence de l’ONU de 424 millions de dollars
Citation de Michael Adams, directeur de l'ONG CARE au Liban :
« Nous sommes soulagés que l'ONU ait lancé un appel urgent pour le Liban. Ce financement est crucial.
Chaque jour, nous sommes choqués par l'augmentation rapide des besoins humanitaires.
Le Liban est à un tournant critique, avec environ un million de personnes déplacées à l'intérieur du pays, tandis que la capacité du gouvernement et des organisations humanitaires est sévèrement limitée en raison des frappes aériennes et du manque de financement.
De nouveaux bombardements se produisent quotidiennement, aggravant encore la situation. Dimanche, d'autres zones, dans Beyrouth et au Mont-Liban, ont été ciblées, augmentant le nombre de décès et de blessés, ainsi que de personnes déplacées.
Les 863 abris sont presque pleins : des écoles, des gymnases et des centres culturels sont d'urgence convertis en centres d’accueil. De nombreuses personnes déplacées dorment actuellement dans les rues et les parcs de Beyrouth, et leurs conditions deviennent de plus en plus précaires. La collecte des déchets ne se fait plus, et nous craignons qu'une crise de santé publique soit imminente. Les enfants sont dans les rues à la recherche de quoi que ce soit pour aider leurs familles. Les enfants, et en particulier les filles, font face à des risques de violence dans les abris surpeuplés et dans les espaces publics comme les parcs. Certaines personnes se sont réfugiées dans des bâtiments abandonnés à Beyrouth par crainte des pluies prévues pour les prochains jours, qui rendront les conditions encore plus précaires pour les personnes déplacées vivant à l'extérieur. Malgré les défis, les gens font preuve d'une solidarité remarquable en distribuant spontanément de la nourriture aux familles déplacées, faisant de leur mieux pour aider. Cependant, certains articles essentiels, comme le riz, sont déjà presque impossibles à trouver dans les supermarchés de Beyrouth.