BANQUE MONDIALE : Liban, 365 jours plus tard, chaque jour compte

« Le cri du cèdre » de Sandra Kheir Sayhoun.

Ralph Tarraf, Ambassadeur de l’Union Européenne au Liban, Najat Rochdi, Coordonnatrice Spéciale Adjointe des Nations Unies pour le Liban, Coordonnatrice Résidente et Humanitaire, Saroj Kumar Jha, Directeur Régional pour la Région Machreq à la Banque Mondiale.

Nous commémorons aujourd’hui la tragédie qui a frappé Beyrouth le 4 août 2020. Cette catastrophe d’origine humaine, l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’histoire, a tué 214 personnes, fait plus de 6 000 blessés et anéanti la vie et les moyens de subsistance de milliers de personnes à travers le Liban.

Un an après, jour pour jour, le peuple libanais attend toujours la justice promise par les autorités du pays.

Un an après, jour pour jour, l’enquête continue de piétiner, sans une justice véritablement indépendante capable de contrecarrer toute intervention politique.

Un an après, jour pour jour, nous réitérons notre appel pour que soit menée une enquête efficace, indépendante et transparente, qui rende justice aux victimes et une certaine sérénité à leurs familles. Dans un pays tristement connu pour sa culture de l’impunité, l’impératif de redevabilité démontrerait que le changement est possible.

L’année écoulée ne doit pas éclipser le fait qu’une autre tragédie se déroule actuellement sous nos yeux : celle d’une implosion économique, aux graves répercussions sur le tissu social et le capital humain du Liban, qui pourrait porter atteinte au pays de manière irréversible. Il est temps pour les autorités libanaises, garantes de la sûreté, de la sécurité et du bien-être de leur peuple, de prendre leurs responsabilités. LIRE LA SUITE