Maghreb : l’impact de l’islam sur l’évolution sociale et politique

Entre le début du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, les sociétés musulmanes ont connu de profondes réformes sociales et politiques qui leur ont permis de faire un pas important vers la modernité. Les pays du Maghreb ne sont pas restés en retrait de ce mouvement de réformes appelé « Nahda », mais l’interruption de sa dynamique a provoqué l’inversion du processus et le renoncement progressif à ses acquis, notamment dans le domaine de l’égalité et de la liberté.

L’évolution sociale et politique des pays du Maghreb témoigne d’un renforcement du conservatisme religieux qui les empêche de se libérer de pratiques et de valeurs traditionnelles pesantes. Les colères populaires revendiquant le changement ne parviennent pas à moderniser des sociétés qui imposent finalement une réaffirmation du poids de la religion et du passé.

Dans ce renoncement à la modernisation, le rôle de l’islam tel qu’il est conçu et pratiqué est incontestable. Il détermine la relation des musulmans à la vérité, à la pensée, à l’autre et au temps. Il est impératif de s’interroger sur les causes du renoncement aux acquis de la Nahda et aux valeurs de la modernité, et de savoir jusqu’où il peut aller. Les conséquences de ce renoncement sont préoccupantes, non seulement pour les pays du Maghreb mais aussi pour l’Occident, et plus encore pour les pays où l’islam est une religion importante, tels la France et la Belgique. VOIR PLUS.