Les chrétiens sont l’un des fondements de l’identité arabe depuis l’Antiquité tardive : c’est ce que nous apprennent historiens, politologues, sociologues et anthropologues. Il est donc possible de repenser l’arabité chrétienne suivant le prisme braudélien de la longue durée.
L’arabité chrétienne en question(s)
Depuis environ deux siècles, l’histoire des chrétiens du monde arabe se caractérise par un balancement, plus ou moins conscient, entre la volonté de participer à la renaissance d’une société majoritairement musulmane et la nécessité de préserver sa propre identité. Ou, plus précisément, par l’expérience simultanée et contradictoire de ces deux aspirations.
La fin du XVIIIe siècle marque le début de ce que l’on pourrait qualifier la « renaissance de la chrétienté arabe » qui se traduit par une forte implication politique pour se libérer du statut de dhimmi, et cela en cherchant à créer des États nationaux, à travers des mouvements idéologiques et politiques égalitaristes. LIEN VERS L’ARTICLE