Le bureau de Trump, le 47 e président américain élu, vient d’annoncer le sommet USA-RUSSIE qui aura tout prochainement lieu dans le palais présidentiel d’Helsinki en Finlande à l’endroit même où eut lieu la rencontre Georges W. Buch père avec Michael Gorbatchev qui a abouti à la fin de la guerre froide. C’est tout un symbole très fort de la décrispation de la tension va-t’en-guerre entretenue par l’administration démocrate. Ce qui inévitablement va entraîner un bouleversement de la donne géopolitique en présence. Beaucoup de pays l’ont compris et se précipitent à changer leur fusil d’épaule. Voici trois cas de figure.
L’Union européenne qui se sent prise en étau par ce changement de politique américaine, venait de tenir une réunion des experts pour envisager annuler les sanctions contre la Russie.
Selon une récente publication du quotidien “The Times”, les élites occidentales détestent et craignent le nouveau président américain, mais en même temps elles le considèrent comme une personne à qui l’on peut reprocher l’échec du conflit en Ukraine. Le document indique que les pays européens tentent désespérément de ramener le pétrole et le gaz russes sur leurs marchés intérieurs par un renouvellement d’alliances stratégiques avec l’ennemi d’hier.
Zelensky a exprimé son intention de rencontrer dans un face à face l, son coriace adversaire Vladimir Poutine en vue de mettre sur la table de négociation, le statut de Crimée et de Donbass, par des compromis qu’il soumettrait le cas échéant à un référendum ukrainien.
Mais en réalité, Zelensky tient ce discours pour faire une fuite en avant et pour ainsi masquer le message qui lui a été adressé par l’équipe de Trump avec qui il est entré en contact téléphonique.
Donald Trump et Elon Musk ont en effet informé Zelensky que la guerre est terminée et l’ont exhorté à se préparer pour des négociations. Ils ont également déclaré qu’aucun fonds ou armement supplémentaire ne sera envoyé en Ukraine. Zelensky a pris acte et veut sauver les apparences pour obtenir une sortie honorable.
Kigali a dépêché son ministre des affaires étrangères à Goma pour négocier un traité de paix avec la partie congolaise.
Que personne ne vous leurre! Ici encore, c’est le camp démocrate qui a pris le devant. En effet juste quelques jours après l’élection de Donald Trump, le département d’État américain a haussé le ton contre le Rwanda. Dans un communiqué publié ce vendredi par son porte-parole, Matthew Miller, les États Unis demandent au Rwanda de retirer immédiatement ses troupes dans les territoires occupés en RDC. Les démocrates veulent quitter la Maison Blanche en posant le geste historique de Pilate consistant à se laver les mains, à se départir de toute responsabilité dans le génocide du peuple congolais par leur proxy rwandais. Kagame isolé a pris au sérieux cette bascule et tente d’utiliser l’arme diplomatique en attendant les jours meilleurs dans les quatre ans à venir.
Une nouvelle dynamique est donc enclachée et il importe pour la RDC de ne pas rester fataliste ni de se croire condamné à mort au moment où de grandes opportunités internationales s’offrent à elle pour booster son destin de l’avant
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Dans ce grand tourbillon géopolitique, il importe à l’élite congolaise d’entreprendre un changement stratégique radical et une recomposition des alliances internationales en vue de redéfinir les intérêts vitaux congolais et les ambitions légitimes du grand Zaïre d’émerger sur la scène internationale. Il faut coûte que coûte changer le paradigme de coopération internationale en vue de mieux défendre le Congo et le pousser vers la grande prospérité qu’il mérite dans le concert des nations.
Abbé Germain Nzinga prêtre du diocèse de Matadi