A l’invitation de la « HALFA » : FOUAD MAKHZOUMI APPELLE A UNE SORTIE DE CRISE ET A DES REFORMES
A l’invitation de la « HALFA » (Hommes d’affaires libanais de France) M. Fouad Makhzoumi, président du parti du « Dialogue National » a donné à Paris une conférence sur la situation au Liban au cours de laquelle il a évoqué la crise politico-économique et le blocage des institutions appelant à aller de l’avant pour mettre le pays sur les rails avec l’élection d’un nouveau président et la réactivation des institutions. Il a notamment souligné la gravité de la crise des réfugiés, déploré l’absence d’une loi de finances depuis 2005 et le marasme social.
Makhzoumi a invité le « prochain gouvernement » à agir rapidement en vue de normaliser les relations entre le Liban et les pays du Golfe rappelant que les transferts de fonds des Libanais du Golfe vers le Liban (20 pour cent des Libanais d’Arabie Saoudite) apportent une bouffée d’oxygène à l’économie libanaise.
Pour ce qui est de la dette publique du Liban qui s’élève, a-t-il affirmé, à 71,5 milliards de dollars, le conférencier préconisé un changement radical de l’attitude des responsables face à la crise les invitant à lutter contre la corruption et à investir dans le secteur pétrolier.
Avec 25 à 35 % de taux de chômage et l’émigration massive des jeunes, les ressources humaines du Liban sont en danger, a dit M. Makhzoumi qui a insisté sur le fait que seul un plan de sauvetage et de développement peuvent éviter le pire pour le pays.
Sur l’importance du secteur bancaire en tant que pilier de l’économie libanaise, le chef du parti du « Dialogue National », M. Makhzoumi a estimé qu’il faut le sauvegarder et en même temps œuvrer pour l’accélération du processus d’exploitation des richesses naturelles du pays dont le pétrole et le gaz.
Makhzoumi a ponctué son exposé de chiffres puisés à bonne source sur le revenu national, le taux de chômage, la situation dans l’administration, l’arrivée de migrants et les régions défavorisées du pays.