Érigée en plein désert à 45 km à l’est du Caire, la ville nouvelle d’Al-Masaest en passe de devenir la nouvelle capitale d’Égypte.
Présentée sur maquette en fanfare en 2015 par le président Al-Sissi, à Sharm Al-Cheikh, devant un parterre de futur investisseurs internationaux, cette cité administrative a été construite sur le modèle de Dubaï mais avec un aménagement de parc verdoyants.
Conçue comme le nouveau centre du pouvoir, elle abritera une fois terminée un palais présidentiel pharaonique, le Parlement, les bâtiments des ministères et de la haute administration d’État, un quartier d’affaires ultramoderne, les plus grandes mosquée et église d’Egypte. Sans oublier des résidences de luxe fermées bâties à l’image des quartiers huppés américains, ainsi que des alignements d’immeubles destinés aux fonctionnaires. Ces derniers ont d’ailleurs commencé à y aménager en juillet dernier, l’inauguration de cette « Sissi-city » étant prévue pour la fin de l’année.
D’une superficie de 700 km² et prévue pour une capacité de 6 millions et demi d’habitants répartis dans 21 districts résidentiels, le coût de ce qui deviendra la vitrine ultra-moderne du régime est estimé à 58 milliards de dollars (soit 46 % de la dette extérieure égyptienne d’un montant de plus de 125 milliard de dollars), éclipsant de loin les 8 milliards du nouveau canal de Suez. Principal investisseur du projet, la Chine est aussi très présente dans la construction avec sa société nationale de BTP qui a réalisé 32 tours.