L’Irak démuni face au pillage de ses trésors

L’Irak démuni face au pillage de ses trésors
Le site d'Ur, au sud de la capitale irakienne Bagdad, vieux de plus de 5000 ans. DR

Ouest France : L’Irak démuni face au pillage de ses trésorsL’Irak démuni face au pillage de ses trésors

Jamais remis du chaos provoqué par l’invasion américaine de 2003, l’Irak n’a pas les moyens de protéger ses 18 000 sites archéologiques face au pillage et des réseaux de trafiquants très bien organisés.

Plus de dix mille ans d’histoire s’accumulent dans le sol de l’antique Mésopotamie, qu’on appelle aujourd’hui Irak. La province d’al-Qadissiya, au sud de Bagdad, compte 2 000 des 18 000 sites archéologiques répertoriés. Comme l’ancienne Nippour, la cité du dieu sumérien Enlil dont les premières traces remontent à plus de 5 000 ans avant J.-C. À l’entrée, le grillage défoncé trahit des intrusions régulières. La voiture de patrouille est réduite à l’état de relique et les gardes se contentent de « surveiller » depuis leurs locaux. Sur l’immensité de la plaine, des millions de débris de poteries…

Nippour est au moins gardée. Dans la steppe verdoyante du bassin de l’Euphrate, personne ne surveille les ruines de l’imposante cité islamique d’al-Ramahiyyeh, vieille de treize siècles. Normalement, il y a un garde, mais il ne vient plus depuis longtemps, explique Hatem Salah. L’archéologue et enseignant à l’université d’al-Qadissiya décrypte les traces du passé : Ici, nous longeons l’enceinte. Là, ce creux indique la porte de la ville. Là-bas, c’est un temple transformé en mosquée..

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