Banque Mondiale : Liban, un diagnostic alarmant
Dans un rapport publié mardi, la Banque mondiale (BM) dresse un bilan général du Liban préoccupant et invite sans délai « à la formation d’un gouvernement doté d’une logique de réforme pour appliquer urgemment un plan de réformes global ». Derrière la formulation alambiquée de l’institution financière internationale, un chiffre cerne la réalité.
Selon le Fonds monétaire international, le PIB nominal du Liban (sa richesse) s’apprête à être divisé par trois en une année, passant de 43,75 milliards d’euros en 2019 à 15,60 milliards d’euros cette année. Le « capital humain libanais », souligne la BM, s’épuise. Les cerveaux s’expatrient tandis que « le lourd fardeau de l’ajustement financier est particulièrement porté par les petits déposants, la main-d’œuvre locale payée en livres libanaises et les petites entreprises ». En conséquence, « la pauvreté continuera vraisemblablement de s’aggraver, touchant plus de la moitié de la population. Une contraction du PIB libanais par habitant et une inflation élevée affecteront la population par différents canaux tels que le chômage, la baisse du pouvoir d’achat et le blocage des envois de fonds internationaux », met encore en garde la Banque mondiale.
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Dans un nouveau rapport, l’institution appelle à la formation d’un « gouvernement doté d’une logique de réforme pour appliquer urgemment un plan de réformes global ». La Banque mondiale (BM) a déploré mardi une « dépression économique délibérée » au Liban, épinglant ainsi de manière claire les politiques adoptées par les autorités d’un pays englué dans une grave crise économique et financière depuis un an. Article réservé aux abonnés.