Visite d’Emmanuel Macron en Algérie : entre enjeux mémoriel, énergétique et stratégique

 Le choix de l’Algérie comme première destination du second mandat du président de la République française traduit l’importance d’une telle rencontre dans un contexte marqué par le retour de la diplomatie algérienne sur la scène régionale, la dégradation des relations bilatérales entre l’Algérie et la France et la crise énergétique mondiale causée par la guerre en Ukraine.

C’est aussi un moment symbolique, car l’Algérie a fêté en juillet son soixantième anniversaire d’indépendance. Paris vise à rétablir la confiance entre les deux pays après plusieurs mois de frictions qui ont refroidi leurs liens et relancer la coopération bilatérale.

En effet, les relations entre Alger et Paris ont été ébranlées à la suite des révélations dans le journal Le Monde des propos du président français qualifiant le régime algérien de « politico-militaire » et l’accusant d’entretenir « une rente mémorielle » pour maintenir sa légitimité. Ces propos ont heurté les dirigeants algériens et ont débouché sur un grave incident diplomatique : Alger a rappelé son ambassadeur à Paris et fermé son espace aérien à l’armée française qui le survole vers le Mali dans le cadre de l’opération Barkhane.

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