Tensions politiques en Irak : la crise peut-elle encore s’aggraver ?

Si le calme est revenu à Bagdad alors que de violentes manifestations ont fait 30 morts et près de 600 blessés ce lundi 29 août, l’Irak semble inexorablement dans l’impasse. Plongé dans une crise politique et communautaire depuis l’agression états-unienne de 2003, le pays semble à présent se déchirer sur fond de conflit intra-chiite. Quelles en sont les causes ?

Il semble tout d’abord nécessaire de rappeler que l’Irak subit encore aujourd’hui les conséquences différées de l’agression états-unienne unilatérale de 2003 qui a eu pour conséquence une dislocation de la société et de l’appareil d’État du pays. Le renversement du régime de Saddam Hussein, sous le fallacieux prétexte d’instaurer la démocratie, a entraîné des réactions en chaîne. Exacerbation des oppositions communautaires ethnico-confessionnelles et risques de partition du pays y afférant, affirmation de l’État islamique qui est parvenu à conquérir Mossoul, la deuxième ville du pays, en juin 2014 sont autant d’indices de la difficulté du pouvoir central, en outre soumis aux pressions antinomiques des États-Unis et de l’Iran, à assurer ses fonctions régaliennes.

 

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