Superprofits en haute mer : Les gains de la mer

Vue aérienne du port de marchandises de Qingdao, en Chine, le 14 janvier 2022Photo Zhang Jingang/FeatureChina/MaxPPP.

Nouvelle série. Bénéfices faramineux depuis la pandémie, investissements à tour de bras : enquête sur la CMA CGM, premier armateur français.

Les crises créent des opportunités, parfois très lucratives. Personne n’avait prédit l’enrichissement à grande vitesse de la famille Saadé, propriétaire de la compagnie CMA CGM. Mais la pandémie est passée par là et les entreprises de transport maritime en sont les grandes gagnantes. Rien n’était pourtant moins sûr dans un secteur très sensible aux soubresauts de l’économie mondiale. Avant le Covid-19, la première compagnie française était lourdement endettée – en 2009, face à la pression des banques, le fondateur de l’entreprise, Jacques Saadé, avait même dû sérieusement batailler pour rester aux commandes. Les temps ont (brusquement) changé courant 2020, à la faveur des confinements, de l’immobilisation de nombreux navires et de la hausse spectaculaire des commandes de produits manufacturés. Dans cette congestion généralisée, ceux qui ont pu naviguer l’ont fait à prix fort. LIRE PLUS.