RFI : «Papicha», Mounia Meddour fait bouger l’Algérie par Siegfried Forster

La réalisatrice Mounia Meddour (au centre), entourée de ses (formidables) actrices : Amira Hilda Douaouda, Lyna Khoudri, Shirine Boutella et Zahra Doumandji au Festival de Cannes 2019. CHRISTOPHE SIMON / AFP

«Papicha», Mounia Meddour fait bouger l’Algérie

par Siegfried Forster

La sortie du film en Algérie a été annulée sans explication… Ce mercredi 9 octobre, il sort en France. Auparavant, « Papicha » avait reçu un accueil enthousiaste à Cannes, au moment même où la jeunesse algérienne manifestait dans les rues. Ce petit chef-d’œuvre de Mounia Meddour a tout pour faire bouger les lignes, car il montre le chemin vers la liberté.

Comment se frayer son chemin vers la liberté ? Dans Papicha, son premier long métrage, la jeune réalisatrice algérienne Mounia Meddour le montre de façon magistrale. Elle nous emporte sur une énorme vague cinématographique dans l’Algérie des années 1990. Inspiré de faits réels, le film raconte la rage d’une jeune fille algéroise face aux intimidations des islamistes. Avec ses tissus et ses épingles, elle défend son rêve de devenir créatrice de mode et donc de son propre monde face aux voiles imposés par la terreur.

Le noir et le rouge à lèvres

Papicha commence dans le noir. En pleine nuit, deux jeunes étudiantes sortent par la fenêtre de leur chambre… LIRE LA SUITE