Réponse à l’entretien de l’Académicien Amin MAALOUF au Point par Carol SABA

« Le cri du cèdre » de Sandra Kheir Sayhoun.
Carol Saba
Carol Saba

« Empêcher le Liban de mourir » dites-vous, cher Amin ! Je dirai plutôt appeler les libanais à un sursaut pour « faire revivre le Liban » !

Modestes notes de réponse à l’entretien de l’Académicien Amin MAALOUF au Point par Carol SABA, Avocat franco-libanais au Barreau de Paris

Cher Amin, Mes amitiés d’abord ! Mais encore !

Incontestablement, nous sommes nombreux à avoir été nourris de la sève vivifiante de votre plume ! Nous avons été façonnés par la géographie mentale du « passeur » que vous êtes ! Votre brio littéraire a su concilier nos identités libanaises qui oscillent sans cesse entre un Orient hérité et un Occident désiré ! Vous avez su cartographier aussi bien, les travers, imperfections et méfaits de nos identités que leurs qualités, excellences et bienfaits ! A chaque fois, nous dévorons vos ouvrages en y cherchant ce « passage étroit » salutaire dont parle la Bible ! Le bon mental que vous professiez dans vos romans historiques et vos essais, ordonnait le nôtre, en le tournant vers la Bonté et le Bien, vers la Beauté et le Beau et, comme disaient les Grecs, vers la Sagesse et le Sage !

Votre décryptage de notre « passé-présent-futur » libanais a été une critique de nos identités meurtrières libanaises. Il n’a pas manqué d’être aussi l’éloge d’une géographie mentale libanaise surprenante, promettante, et toujours étonnante, faite de goûts sublimés des choses charnelles de la vie, de résistance morale et spirituelle et, in fine, de résilience nationale ! Au-delà du « Carpe Diem de l’immédiat », il y a aussi certes, à mon avis, un « Carpe Diem de l’au-delà », qu’il convient de soigner avec amour et altérité, dès l’ici-bas. Il s’agit de la fraternité humaine que la Bible caractérisait par le terme « le soin de l’autre », que nos sociétés amnésiques d’aujourd’hui appellent par le terme galvaudé de « la gouvernance de la diversité ». LIRE L’INTEGRALITE