Les réfugiés syriens au Liban partagés face au mouvement social par Adèle Surprenant, Journaliste indépendante basée au Liban.
Cibles de lois restrictives et victimes de l’hostilité d’une partie de la population, de nombreux Syriens réfugiés au Liban se sentent solidaires du mouvement social. Certains manifestants soutiennent le respect de leurs droits, mais la classe politique continue de réclamer leur départ du pays.
« Je suis heureux de voir le peuple libanais fier de son identité. C’est quelque chose qui, dans le futur, pourrait me réconcilier avec l’idée de rester dans ce pays », confie Majd1, 24 ans. Croisé dans une manifestation, ce jeune Syrien originaire de Damas est installé à Beyrouth depuis un peu plus d’un an, en attendant de partir en Allemagne où il espère poursuivre ses études. Arrivés au Liban dès le début des hostilités dans leur pays, il y a plus de huit ans, environ un million de Syriens sont encore réfugiés sur le territoire libanais, d’après les autorités.
Majd a réussi à obtenir un permis de résidence et un permis de travail, alors que les deux tiers de ses compatriotes vivent sans papiers, employés dans l’illégalité. « Je suis bien conscient que ma vie est plus facile que pour la plupart des Syriens installés ici, explique le jeune homme, c’est aussi un peu pour eux que je suis dans la rue aujourd’hui». LIRE LA SUITE