«Le salafisme gagne du terrain malgré… ou plutôt grâce aux attentats » : entretien avec Patrick Amoyel, co-fondateur d’Entr’autres
Son interview à la une d’Opinion Internationale, quelques jours après l’attentat de Nice du 14 juillet, avait fait sensation par sa clairvoyance et l’intelligence du terrain que Patrick Amoyel, directeur et co fondateur de l’association Entr’autres, avait su faire remonter.
Retour à Nice pour un entretien sur l’état des Niçois et la montée toujours persistante du salafisme.
Comment vivent les Niçois depuis l’attentat du 14 juillet ?
Ils vivent un très grand traumatisme avec des effets dont on ne mesurait pas l’ampleur au départ. Beaucoup de Niçois ressentent un début de fracture entre les Français dits de souche et les musulmans. Beaucoup de gens, qui étaient assez hésitants, basculent vers un réflexe identitaire franco-français, avec des « On est chez nous », comme nous avons pu le constater en Corse avec les discours à Sisco. Les gens ont peur. Juste après les attentats, on a pu entendre des propos comme : « les musulmans vont venir nous égorger ». Nous constatons de nombreuses réactions anti-musulmanes, et nous refusons d’utiliser le mot piège d’islamophobie. Cette méfiance à l’égard des musulmans progresse avec une montée du sentiment identitaire. LIRE LA SUITE DE CET ENTRETIEN