Opignion Iinternationale – Iran 2022 : une « nation capable »

La tour Azadi ou Mémorial des rois, un des symboles de la ville de Téhéran

La soif de la démocratie n’a jamais été apaisée par les processus avortés de démocratisation en Iran qui ont commencé il y a plus d’un siècle. Ces soubresauts témoignent du profond malaise politique qui frappe ce pays. 

Dans ce contexte, il faut garder en tête la situation géopolitique du pays, entremêlé d’un côté entre la présence des ressources d’énergies fossiles et de l’autre sa proximité régionale avec l’ancien bloc de l’Union Soviétiques et Israël. À cela s’ajoute également l’interprétation dogmatique du chiisme par les clergés comme outil de propagande du régime.

Sans ces éléments spatio-temporels, les vestiges de ce mal politique seraient bien différents. Par le mal politique, j’entends la révolution, l’installation du totalitarisme religieux et son durcissement progressif, la guerre, la désobéissance religieuse comme crime, les morts en masse, les sanctions dévastatrices, le refus de la parole…Ainsi et dans ce contexte, l’exigence de suivre et de respecter la morale islamique et la surveillance imposée à chaque comportement individuel n’ont pour but que de rendre les hommes « superflus », pour reprendre la formule d’Hanna Arendt, c’est-à-dire de trop. Ces hommes dites « superflus » sont considérés et jugés dans la société sur la base de leur pratique religieuse. L’accès à l’éducation et au travail est aussi défini sur cette même base… LIRE LA SUITE