OLJ, culture : Sandra Kheir Sahyoun lance son « Cri du cèdre » par Danny MALLAT

« Le cri du cèdre » de Sandra Kheir Sayhoun.

Sandra Kheir Sahyoun lance son « Cri du cèdre » par Danny MALLAT

Les yeux bandés d’avoir longtemps été dans l’obscurantisme, son cèdre crie l’identité bafouée, la douleur et l’amour du pays. Il est aujourd’hui à l’image du peuple libanais, un miracle de résilience.

« Mon histoire est une histoire banale. C’est l’histoire d’un peuple qui a longtemps occulté son identité et s’est laissé sombrer dans une sorte de liquide amnésique sans jamais essayer réellement de comprendre. L’histoire d’un peuple à qui l’on a fait croire qu’il n’appartenait à rien de grand. À un parti peut-être, à une confession, à une famille de politiques, mais jamais à une grande nation. L’histoire du Liban à l’école ne s’est-elle pas arrêtée en 1948 ? Que s’est-il passé depuis ? Pourquoi n’a-t-on pas réécrit l’histoire pour cette génération d’après-guerre qui est la mienne et qui a longtemps cherché des réponses ? » Telles sont les interrogations qui se bousculent dans la tête de Sandra Kheir Sahyoun. Il y a quelques années, elle a trouvé un élément de réponse. « Perdue entre l’Orient et l’Occident, je me contentais d’une peinture sans racines, sans attaches, sans âme, dans une sorte de quête continue. Et puis un jour d’été 2014, alors que je traversais à pied la région des cèdres du Chouf, en passant sous le cèdre dédié au grand poète Lamartine, tout s’est révélé à moi et j’ai compris. J’ai d’abord compris que ce géant avait une vie dont on ignore tout ou presque. Qu’il a été durant des millénaires le témoin de notre histoire. J’ai compris qu’il fallait que je me libère et que la réponse était en lui. Le cèdre n’était plus une simple illustration sur un drapeau, un tampon sur un passeport, un arbre comme il en existe tant. Ce géant avait une vie dont on ignorait tout ou presque, mais qui allait tout m’apprendre. Il est notre père à tous, celui qui détient tous les secrets. »

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