Edito du 22 octobre 2019 : LE LIBAN MALADE DE SES DIRIGEANTS

Par Elias Masboungi

LE LIBAN MALADE DE SES DIRIGEANTS

Le Liban est malade de ses dirigeants… et cela le rend fou.

Réveillés en sursaut après plusieurs décennies de léthargie, les Libanais expriment leur douleur dans la rue et sur le petit écran. Ils se révoltent et désignent la cause de leur mal : la classe dirigeante, son incompétence, sa voracité et surtout son incapacité de gérer le pays. Un ras-le-bol sur base de désespoir qui s’exprime avec une violence pour le moment verbale mais qui peut vite dégénérer.

Pourquoi aujourd’hui ?

Mille et une réponses qu’il serait superflu d’énumérer, même pour l’essentiel, tant les Libanais et ceux qui mènent le bateau les connaissent.

Dans la tourmente, il serait plus utile de mettre en garde que de continuer à accuser et conspuer.

Pour éviter l’explosion, le réalisme et la raison s’imposent.

Tout d’abord arrêter les complaintes, parler concret et raisonnable.

Ce «papier» présenté par le chef du gouvernement, M. Saad Hariri, après trois jours de cogitations collectives, mérite une réponse point par point avec un argumentaire condamnant  l’irréalisable, le mensonger et l’insuffisant tout en notant l’adéquat et les voies à suivre pour aboutir aux résultats à court et moyen terme. Le temps presse et ce magnifique mouvement peut déraper à tout moment.

Le Liban n’étant ni la Tunisie ni l’Egypte le temps est compté. Tout le monde étant armé, au bord du précipice et risquant (selon l’adage connu) de faire un grand bond en avant…

Les élites dont on se berce, les apolitiques et autres intellectuels doivent s’exprimer maintenant. Avant l’incendie ou quelque événement local ou régional rendent leurs propos et actes inutiles.

Mais qui, quand et où ?

Des vraies questions qui attendent de bonnes réponses avant que les forces du mal ne passent à l’action.

Car eux ont leurs moyens et leurs plans.