Notre-Dame : Un monument historique lié à la Syrie

La cathédrale Notre-Dame, partiellement détruite dans un incendie l’année dernière, photographiée le 6 janvier (AFP)

Le secret de Notre-Dame : les origines syriennes de l’art médiéval français

Middle East EyeUn an après l’incendie qui a ravagé Notre-Dame, les recherches montrent comment divers traits architecturaux de ce monument historique peuvent être liés à la Syrie.

Qui aurait pu imaginer que les cendres de l’incendie catastrophique de l’an passé à Notre-Dame révéleraient tant de secrets ?

Une équipe de scientifiques a été rassemblée pour mener une enquête de fond sur la structure de la cathédrale, dans l’espoir de comprendre comment les maçons et artisans du Moyen Âge érigèrent le bâtiment. Rien n’était couché sur le papier, aucun plan n’était utilisé. L’étude devrait durer environ six ans et contribuera à guider le travail de restauration.

Cet incendie a également suscité mon propre désir d’étudier davantage le sujet. L’année dernière, je commentais le passé architectural de la cathédrale : comme toutes les cathédrales médiévales gothiques, ses tours jumelles flanquant une entrée monumentale à l’ouest, ses arcs brisés, ses rosaces et ses voûtes nervurées sont autant d’éléments dont l’origine peut être liée au Moyen-Orient.

Aujourd’hui, après des recherches approfondies, j’ai découvert bien plus de liens, tous inattendus. Je les ai inclus dans mon livre, Stealing from the Saracens.

Vitraux

Commençons par les vitraux, heureusement encore intacts après l’incendie. Les récentes analyses de vitraux dans les principales cathédrales d’Angleterre et de France construites entre 1200 et 1400 montrent toutes la même composition riche en cendres végétales, typique des matières premières syriennes.

La soude végétale syrienne de haute qualité, connue sous le nom de « cendres de salicornes », était jugée supérieure à la soude égyptienne préislamique utilisée par les Romains et les Byzantins dans la fabrication du verre ; l’ensemble du verre vénitien analysé datant du XIe au XVIe siècle montre son utilisation constante.

LIRE LA SUITE