Normalisation Maroc-Israël: les dessous de la stratégie de Mohammed VI

Normalisation Maroc-Israël: les dessous de la stratégie de Mohammed VI
Mohammed VI, Donald Trump et Benjamin Netanyahu. © Sipa Press

Normalisation Maroc-Israël: les dessous de la stratégie de Mohammed VINormalisation Maroc-Israël: les dessous de la stratégie de Mohammed VI

Le Maroc est le quatrième pays arabe à reconnaître . Il obtient en contrepartie la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidental par Washington

Après le Soudan, Bahreïn et les Emirats arabes unis, le royaume chérifien est le quatrième pays arabe à reconnaître l’Etat hébreu. Donald Trump a mis dans la corbeille de mariage le dossier du Sahara occidental alors que l’on assiste à un regain de tensions avec les indépendantistes dans cette région.

En cette fin d’année, les lignes bougent sur les conflits gelés depuis plusieurs décennies. Après les évolutions militaires au Haut-Karabakh, revenu aux deux tiers dans le giron de l’Azerbaïdjan, la reconnaissance américaine de la « marocanité » du Sahara occidental est venue rebattre les cartes d’une crise enlisée dans les sables des Nations unies.

Défait politiquement dans son pays, Donald Trump a voulu offrir à son allié israélien, Benjamin Netanyahu, un nouveau succès sur le front de la normalisation avec les pays arabes. Le Premier ministre pourrait en bénéficier si de nouvelles élections législatives anticipées devaient se tenir en Israël, son alliance avec Benny Gantz battant de l’aile.

Dans une série de tweets compulsifs dont il a le secret, Donald Trump a annoncé le rétablissement des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc, parlant de « percée énorme pour la paix au Moyen-Orient ». En échange, il a offert la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, zone contestée par le mouvement indépendantiste du Front Polisario. Cet accord prévoit l’ouverture, selon Rabat, d’un consulat dans la ville côtière de Dakhla. Les Marocains veulent en faire un « Dubaï africain » et travaillent déjà à la mobilisation de trois milliards de dollars d’investissements…

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