MCD : la crise de la presse au Moyen-Orient

La crise de la presse au Liban – 

Invité par Gaby Lteif  sur les ondes de MCD, ex RMC Moyen-Orient, Elias Masboungi a évoqué le souvenir du journaliste Antoine Sfeir et ses analyses pertinentes sur le monde arabe et ses problèmes aussi bien sur les grandes chaînes audio-visuelles françaises que sur les pages des «Cahiers d’Orient », la revue qu’il a fondée à Paris.

Interrogé ensuite sur la crise de la presse écrite au Liban et dans le monde arabe, Elias Masboungi a critiqué certains éditeurs libanais qui ont profité de la manne des pétrodollars et des largesses des dirigeants des pays du Golfe de 1970 à nos jours avant de fermer boutique, jetant à la rue des centaines de journalistes et de professionnels de la presse écrite.

« Il y a aujourd’hui plus de journalistes dans les cafés de Beyrouth que dans les salles de rédaction », a déclaré Elias Masboungi déplorant les licenciements abusifs de ces derniers mois et la fermeture de plus de 20 journaux et magazines dont les éditeurs refusent de réinjecter les milliards accumulés pour assurer la pérennité de leurs titres prétextant la crise de la presse écrite dans le monde.

Il a invité les journalistes lésés à se constituer en collectifs professionnels pour défendre leur droit à des indemnités équitables auprès des instances juridiques compétentes.

Tout en reconnaissant l’existence de la crise mondiale des journaux et périodiques, Elias Masboungi, ancien président et actuellement président d’honneur de l’Association de la presse étrangère en France, a invité les « patrons de presse » à s’adapter aux mutations rapides dans le monde de la communication comme le font les grands groupes de presse au lieu de déclarer forfait au premier coup dur.

Interview par Gaby Lteif