Les Emirats arabes unis assurent des transactions essentielles à l’offensive russe contre l’Ukraine, alors que Dubaï est devenue le sanctuaire des oligarques visés par les sanctions occidentales.
Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente.
Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr.
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».
e 25 février 2022, au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine, le Conseil de sécurité de l’ONU vote sur un projet de résolution occidentale appelant au « retrait immédiat » des troupes russes. Onze membres du Conseil approuvent le texte, qui est rejeté du fait du très prévisible veto russe. Mais la surprise vient des Emirats arabes unis, qui s’abstiennent, à l’unisson de la Chine et de l’Inde.
Cinq jours plus tard, sans doute du fait de pressions américaines, les Emirats votent cette fois, à l’Assemblée générale de l’ONU, une résolution « exigeant que la Russie cesse immédiatement le recours à la force contre l’Ukraine ». Mais Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, le président de la fédération des Emirats, n’a rien amendé de sa prétendue « neutralité » dans la crise ukrainienne, qui conduit son pays à assurer aujourd’hui des transactions essentielles pour la campagne russe, tout en devenant le sanctuaire privilégié des oligarques sous sanctions occidentales.
Les doutes qui pouvaient encore subsister sur la « neutralité » des Emirats ont été dissipés en février, lors du salon international de l’armement IDEX, qui s’est tenu à Abou Dhabi, pendant le premier anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine. Le Kremlin avait en effet décidé d’y exposer des véhicules blindés, des hélicoptères de combat et des missiles antiaériens, tous testés en Ukraine et destinés à l’exportation. Le vice-premier ministre, Denis Mantourov, qui a ouvert le pavillon russe, s’est félicité à cette occasion que les Emirats soient devenus le premier partenaire de son pays dans le monde arabe