
Frédéric Oudéa insiste sur l’application des règles strictes de Bâle III qui imposent aux banques européennes d’avoir de grandes réserves de liquidités pour faire face à des moments de crise.
Le directeur général de Société Générale Frédéric Oudéa a affirmé samedi sur BFM Business que les banques européennes étaient « extrêmement solides », sur fond de crise bancaire naissante après plusieurs faillites aux Etats-Unis et le rachat en catastrophe de Credit Suisse.
Les établissements bancaires « gagnent de l’argent dans l’accompagnement de leurs clients et dans des économies qui fonctionnement », a-t-il repris, ils sont « capables de faire face » à l’environnement actuel « incertain ».
La directrice générale de la Fédération bancaire française rassure aussi
La faillite de la banque californienne Silicon Valley Bank (SVB) le 10 mars a généré des inquiétudes sur la solidité du secteur bancaire de part et d’autres de l’Atlantique. Première victime européenne, Credit Suisse a été repris en catastrophe par UBS dimanche dernier pour une fraction de sa valeur en Bourse. La « généralisation » à tout un secteur de ces deux événements « n’a pas de sens », a souligné Frédéric Oudéa.
Mais les banques européennes restent sous pression, notamment en Bourse. Après une brève accalmie en début de semaine, les valeurs bancaires ont de nouveau plongé vendredi: l’action Société Générale a par exemple cédé 6,13%, la plus forte baisse de l’indice CAC 40. Elle a perdu un quart de sa valeur depuis le 9 mars, veille de la faillite de SVB.