Le Qatar, un médiateur incontournable au Moyen-Orient ?

L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, s’adresse virtuellement au débat général de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le 22 septembre 2020, à New York (AFP)

Middle East EyePourquoi et comment un pays de la taille du Qatar est-il devenu, en quelques années seulement, l’un des médiateurs les plus proactifs au monde dans la gestion de conflits ?

La médiation est devenue un instrument clé de la politique étrangère du Qatar depuis le milieu des années 2000. L’émirat l’a compris : pour être considéré comme une pièce maîtresse dans l’échiquier géopolitique régional, il faut stratégiquement placer ses pions. La presqu’île déborde d’ambitions au-delà de ses frontières et déploie des efforts diplomatiques aux niveaux régional et international pour servir de médiateur entre pays et acteurs intra-étatiques.

Alors que le dialogue est une ressource qui tend à se raréfier dans certains conflits, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a félicité Doha pour son rôle de « plateforme de dialogue mondial ».

Encore récemment, début janvier, un pays comme la Corée du Sud a demandé à l’émirat de servir d’intermédiaire avec Téhéran, afin de parvenir à la libération d’un navire coréen et de son équipage, saisi par la République islamique à proximité du détroit d’Ormuz.

Un médiateur privilégié au Moyen-Orient

Le Qatar joue un rôle de médiateur particulièrement important dans le bras de ferqui oppose Washington et Téhéran.

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