
Les dessous de la détente entre le Qatar et l’Arabie saoudite

Des contacts discrets entre le Qatar et l’Arabie saoudite montrent que le niveau d’animosité entre les frères ennemis de la péninsule Arabique est à la baisse.
Les lignes bougent entre les pétromonarchies du Golfe. Deux ans et demi après le début de la crise entre le Qatar et l’axe prosaoudien, la région goûte à un début de détente inédit. Les gestes d’apaisement entre les deux camps se multiplient, sur le terrain sportif, médiatique et diplomatique, alors qu’il y a encore quelques mois le Qatar était traité en paria par ses voisins, accusé de pactiser avec l’ennemi iranien et de frayer avec les « terroristes » islamistes.
Cette évolution est apparue au grand jour le 10 décembre, au sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) organisé à Riyad. Le premier ministre qatari, Abdallah Ben Khalifa Al Thani, y a été accueilli par le souverain saoudien en personne, le roi Salman, avec lequel il a échangé sourires et plaisanteries. Lors de la précédente réunion des chefs d’Etat du CCG, en mai, à la Mecque, le chef de gouvernement qatari avait eu droit à une réception glaciale. LIRE LA SUITE