Le Matin.ch : Après la chute drastique du débit d’un fleuve, Bagdad accuse Téhéran

En un an, le niveau de l’eau a baissé de sept mètres et demi au barrage irakien de Darbandikhan. AFP

Côté irakien, le Sirwan présente un débit affaibli. Bagdad critique la construction de barrages côté iranien.

Précipitations en berne, construction de barrages en amont en Iran: en Irak, des responsables ont déploré, mardi, la chute drastique du débit du fleuve Sirwan arrivant de chez le voisin iranien, un phénomène nuisant à l’agriculture et à la production électrique dans le pays en crise. Parti d’Iran, le fleuve Sirwan alimente le barrage de Darbandikhan, dans le nord-est de l’Irak, avant de continuer vers la province agricole de Diyala et de se jeter dans le Tigre. Mais son débit s’est considérablement réduit.

«Il y a eu une baisse sans précédent», reconnaît le directeur du barrage de Darbandikhan, Rahmane Khani. «Le niveau de l’eau a baissé de 7,5 mètres en un an.» Interrogé sur les causes de cette baisse, il évoque «les faibles précipitations», mais aussi «la création de plusieurs barrages en Iran qui retiennent l’eau, et une déviation du fleuve».

Près d’un tiers d’électricité en moins

Il assure que cette année, son barrage a reçu environ 900 millions de mètres cubes d’eau du fleuve. En temps normal, «la moyenne annuelle est de 4,7 milliards de mètres cubes», souligne-t-il. La chute du débit a entraîné une baisse de 30% de la production électrique au barrage. LIRE LA SUITE