« La Sonatrach connaît très bien le marché gazier européen »

Interview de Francis Perrin – Algérie Invest

L’OPEP+ a décidé de baisser sa production de 2 millions de barils/jour en novembre. Quelles ont été les retombées concrètes de cette décision ?

Juste après la réunion de l’OPEP+ le 5 octobre, qui a décidé de réduire de 2 millions de barils par jour (2 Mb/j) la production pétrolière de cette coalition à partir de novembre, les prix du brut ont augmenté. Mais ils ont reperdu du terrain ensuite. Le 21 octobre à Londres, à la clôture des marchés, le prix du Brent de la mer du Nord pour le contrat de décembre 2022 était de 93,60$ par baril, soit à peu près le même niveau qu’une quinzaine de jours auparavant mais nettement plus qu’à la fin septembre. Cela dit, l’objectif de l’OPEP+ n’est pas forcément de faire monter les prix du pétrole maintenant mais d’éviter qu’ils ne baissent trop fortement dans un avenir proche, en particulier si le monde se dirige vers une récession mondiale en 2023 (un scénario possible, voire probable, mais pas une certitude). Dans le cas d’une récession, la consommation mondiale de pétrole baisserait et il y aurait trop de pétrole sur le marché s’il n’y avait pas une réduction de l’offre. Il est donc trop tôt pour juger du succès ou pas de l’OPEP+. Il faut attendre quelques semaines ou plusieurs mois mais l’objectif des 23 pays exportateurs de pétrole qui composent cette coalition est clair. LIRE PLUS.