La relation saoudo-américaine entre dans une période de réalisme

La relation saoudo-américaine entre dans une période de réalisme

La relation saoudo-américaine entre dans une période de réalisme

Après une lune de miel qui aura duré quatre ans, les Saoudiens se retrouvent confrontés à une administration américaine décidée à être beaucoup plus regardante sur les questions de droits de l’Homme et sur la conduite de la guerre au Yémen. Les Saoudiens sont contraints à multiplier les gestes d’apaisement envers la nouvelle administration américaine. D’autre part, les États-Unis connaissent le poids de Riyad dans la région et savent qu’aucun accord avec l’Iran quelle que soit la forme qu’il pourrait prendre ne pourra se faire sans l’assentiment du royaume.    

Le 10 février dernier, la militante des droits de la femme Loujain al Hathloul (Hazloul) était libérée après 1001 jours de détention. Cette libération n’est pas une surprise puisqu’en décembre dernier, les autorités judiciaires du pays avaient aménagé sa peine pour qu’elle puisse être libérée sur parole à brève échéance. Cela ne signifie pas que Mme Al Hathloul est totalement libre pour autant. Elle aura trois ans de mise à l’épreuve et cinq ans d’interdiction de sortie du territoire saoudien. D’autres activistes ont également été libérés ; il s’agit de deux médecins saoudo-américains, le Dr Walid Al Futhai, fondateur de l’hôpital de Djeddah, et le Dr Badr Al Ibrahim, qui a été libéré en attente de son jugement le 8 mars. Le Département d’État américain a déjà fait savoir qu’il suivait le cas de ce dernier avec beaucoup d’attention. Par ailleurs, les peines de mort prononcées à l’encontre de trois jeunes chiites, dont Ali Al Nimr, arrêtés en 2012, alors qu’ils étaient mineurs, ont été commuées à dix ans de prison. Ils devraient être libérés l’année prochaine.

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