Plusieurs membres du conseil central de l’OLP ont boycotté la réunion de celui-ci. Qu’est-ce que cela nous dit sur l’état de l’organisation ?
La situation, qui semble se cristalliser, est l’expression d’une forme de déliquescence de l’OLP, qui a connu un encroûtement et une bureaucratisation extrême. La direction de l’OLP, et mécaniquement celle de l’Autorité palestinienne, s’est totalement coupé de la population, et n’est plus du tout acceptée. On constate une coupure générationnelle, avec des dirigeants qui avoisinent les 80 ans et une population très jeune. Au mieux, l’organisation laisse indifférents les jeunes, au pire elle suscite chez eux une révolte contre la direction.
Ce qui paraît clair, c’est que la classe dirigeante est totalement déconnectée des préoccupations citoyennes. En outre, la corruption qui gangrène l’OLP n’est un secret pour personne et accentue le discrédit à l’égard de la classe politique. Cette organisation, qui a arrimé le sentiment national palestinien, n’est plus que l’ombre d’elle-même puis qu’elle ne représente plus que la défense de ses propres intérêts.
Le président Mahmoud Abbas a appelé à « des réformes ». Quelle en serait la nature ? LIEN VERS L’ARTICLE