Libye : que révèle l’auto-proclamation du maréchal Haftar comme dirigeant du pays ?Le point de vue deDavid Rigoulet-Roze
Alors que la Libye est en proie à une guerre civile depuis 2014, le maréchal Haftar annonce, le 27 avril, prendre le pouvoir du pays. Tripoli dénonce un « énième coup d’État » et les acteurs internationaux pointent du doigt une proclamation qu’ils qualifient d’« unilatérale ». L’ONU demande un cessez-le-feu, face à une guerre qui plonge les civils dans une situation sanitaire toujours plus préoccupante, entre crise pandémique de Covid-19 et conflit armé. Le point sur la situation par David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’IRIS.
Le 27 avril 2020, le maréchal Khalifa Haftar s’est auto-proclamé unique nouveau dirigeant de la Libye. Le Gouvernement d’union nationale (GNA) dénonce un « énième coup d’État ». Cette auto-proclamation peut-elle être effective ? Le maréchal Haftar dit s’appuyer sur le « mandat du peuple ». Quelle est la réalité de la situation ?
Dans un discours prononcé sur la chaîne de télévision Libya al-Hadath, qui appartient à l’un de ses fils et constitue son bras médiatique, le Maréchal Khalifa Haftar, chef militaire depuis mars 2015 d’une auto-intitulée « Armée nationale libyenne » (ANL, Al-jaysh al-watani al-llibi) – dont les effectifs sont estimés autour de 25 000 hommes selon les observateurs et à quelque 70 000 selon l’ANL -, s’est auto-proclamé unique dirigeant de la Libye. LIRE LA SUITE