IRIS : Éléments de bilan 2021 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Décomposition, affaiblissement et autoritarisme des appareils étatiques.

Les conflits armés qui ont marqué de nombreux États de la région au cours des années écoulées semblent avoir connu une baisse d’intensité en 2021. C’est notamment le cas en Syrie et en Libye, le Yémen constituant a contrario une exception puisque les bombardements menés, principalement par l’Arabie saoudite, n’ont pas cessé et aggravent une situation humanitaire catastrophique.

Par-delà ce premier constat, que l’on peut juger positif, il est pour autant notoire que nulle part des solutions politiques pérennes ne s’imposent véritablement. En Syrie, l’autisme politique du régime, se targuant de sa victoire militaire, ne laisse guère augurer ni une forme de gouvernement inclusif ni une amélioration de la situation des populations civiles alors que les besoins économiques pour reconstruire le pays sont gigantesques. La Libye, pour sa part, en dépit de la décroissance des combats, ne parvient pas non plus à se stabiliser réellement, le report sine die des élections présidentielles prévues pour le 24 décembre en est un clair indicateur.

Si les trois pays évoqués possèdent, pour des raisons différentes, plus ou moins les caractéristiques d’États faillis, un quatrième s’ajoute désormais à cette liste avec le cas du Liban. LIEN VERS L’ARTICLE