France info/mai 2022 : Armement, logistique, cyberdéfense… Ce que la guerre en Ukraine nous apprend sur l’armée française par Miren Garaicoechea

Un véhicule de l'avant blindé (VAB) français en attente de chargement avant son départ de la base de Gao (Mali), le 5 décembre 2021. (THOMAS COEX / AFP)

La France est préparée pour des conflits asymétriques, mais pas pour une guerre inter-étatique comme celle qui oppose la Russie à l’Ukraine. Des experts analysent ce que le conflit révèle de nos armées et des défis qui les attendent.

A 1 300 km de l’Hexagone, les combats font rage. L’attaque russe contre l’Ukraine, lancée en février, a provoqué un électrochoc au sein de l’Otan. Depuis trois mois, les alliés occidentaux de Volodymyr Zelensky, dont la France, fournissent armes et équipements en nombre à Kiev. Aucun n’envoie cependant de troupes sur le terrain, de peur que le conflit ne devienne frontal avec Vladimir Poutine.

Si la France entrait directement dans une guerre « à haute intensité », elle pourrait compter sur le soutien de ses alliés militaires et, en dernier recours, sur la dissuasion nucléaire. Sans être « la plus probable », cette hypothèse extrême « ne peut plus être exclue », prévenait un rapport de l’Assemblée nationale sur la préparation à la haute intensité publié une semaine avant l’invasion russe de Ukraine. La France doit se préparer à tous les scénarios. C’est ce que s’accordent à dire les experts interrogés par franceinfo. Ces spécialistes de la défense ont décortiqué ce que le conflit en Ukraine nous apprend de nos armées.

Une « masse » insuffisante en cas de conflit à haute intensité

Chars, blindés, hélicoptères… La guerre en Ukraine engloutit les équipements lourds par centaines. Moscou a perdu à ce jour plus de 670 tanks, une quarantaine d’hélicoptères et près de 120 avions, selon le blog spécialisé Oryx (en anglais) recense les véhicules russes détruits, abandonnés ou capturés par les forces ukrainiennes. LIRE LA SUITE