EDITO : LE « SANS FAUTES » D’EMMANUEL MACRON

Dans la proche banlieue d’Aubervilliers où d’immenses hangars occupent la zone des « Docks », Emmanuel Macron a lancé le 17 mars sa campagne pour une réélection aujourd’hui plus que probable.

Quatre heures durant, face à une centaine de journalistes, il a non seulement présenté un programme multi-secteurs mais expliqué et justifié ce qu’il n’a pu accomplir durant son premier quinquennat.

Son exposé-programme (que nous reproduisons par ailleurs intégralement en tant que document important) n’a porté que sur des questions de politique intérieure. Avec quelques minutes sur la situation en Ukraine où il a encore une fois (comme hier au Liban) trempé sa chemise.

A la différence qu’entre Moscou et Kiev, le maître de l’Elysée insiste et persiste sur une médiation dont il définit les contours et qui devrait, selon lui, aboutir à terme à un cessez-fe-feu suivi d’une redéfinition des relations russo-ukrainiennes dont la base pourrait être un engagement de Kiev à ne pas adhérer à l’OTAN (ligne «très rouge » pour Poutine) avec une sorte d’équidistance vis-à-vis de l’Union Européenne.

Sinon, rien sur les autres points chauds du monde. Peut-être du fait que seuls trois correspondants étrangers étaient présents sans avoir pu avoir accès au micro à l’heure des questions-réponses.

Pourtant, comparé aux autres prétendants à l’Elysée qui comme lui battent la campagne, Emmanuel Macron émerge nettement en tant que fin connaisseur en matière politique étrangère. Du fait de ses dizaines de déplacements à l’étrangers et de ses rencontres avec les grands et moins grands du monde où il n’a laissé que d’excellentes impressions.

Ce qui pourrait confirmer, lors de son éventuel deuxième mandat, que la France reste et demeurera une grande puissance.