Dix ans de guerre en Syrie. À Gaziantep, en Turquie, les réfugiés sont là pour longtemps
Plusieurs centaines de milliers de réfugiés fuyant la guerre en Syrie, se sont installés au fil des ans dans cette ville frontalière. Si beaucoup nourrissent des espoirs de retour, ils tentent néanmoins de se reconstruire une vie en Turquie.
Au poste frontière de Kilis, côté turc, seuls quelques poids lourds patientent pour traverser. Alep, la deuxième ville de Syrie, reprise en 2016 par le régime de Bachar al-Assad, n’est qu’à 60 km au sud, mais les lieux sont presque abandonnés. Plus personne ne va en Syrie, explique un policier en faction. À part quelques ONG qui font passer de l’aide ou une poignée de Syriens qui traversent pour visiter leur famille, mais la plupart se rendent compte de leur erreur et tentent ensuite de revenir en contrebande.
Car l’accès à la Turquie est fermé au million de Syriens qui, fuyant les troupes d’Assad et la misère, se sont installés dans une sorte de zone tampon, le long de la frontière, sous contrôle de milices rebelles, elles-mêmes soumises à la Turquie. Ils survivent dans des camps ou sous des tentes de fortune sous les oliviers.