Les prix de l’électricité flambent en Europe, les coupures se multiplient en Chine et, à l’approche de l’hiver les stocks de gaz naturel et de charbon sont au plus bas dans plusieurs pays : le monde traverse aujourd’hui une crise énergétique majeure.
Qui est responsable ? La Russie, dont le principal opérateur, Gazprom, joue de sa position dominante sur le gaz naturel ? L’Asie, dont la reprise après la crise sanitaire a été spectaculaire et bien plus rapide que prévu ?
L’Europe, qui a libéralisé le marché ? Les aléas climatiques, qui dopent la demande ? Selon que vous posez la question à la presse russe, espagnole, anglo-saxonne ou chinoise, vous obtiendrez l’une ou l’autre de ces réponses.
C’est ce que nous avons constaté au sein de la rédaction de Courrier international quand, alertés par la flambée du prix de l’électricité en France, mais surtout en Espagne, où il a été multiplié par quatre en un an, nous avons voulu monter ce dossier. Chaque pays, à travers sa presse, accusait les autres d’être responsables de la hausse des prix. À raison. Car cette crise énergétique, c’est un peu tout cela à la fois. Dans un monde interconnecté, sur un marché mondialisé, chaque incident sur la chaîne d’approvisionnement, chaque jour qui passe hors des conditions normales de saison exerce une pression supplémentaire sur un système déjà très tendu. La transition énergétique ne se fait pas sans heurts. LIRE LA SUITE