CONFERENCE A PARIS POUR L’AMELIORATION DE L’ACCUEIL DES EXILES

A l’initiative du Samusocial et d’AMEL : CONFERENCE A PARIS POUR L’AMELIORATION DE L’ACCUEIL DES EXILES

 

Paris, d’Elie MASBOUNGI

Le « Samusocial International » et l’association « AMEL » viennent de tenir à Paris une conférence qui a réuni, au « Musée de l’histoire de l’immigration », environ 200 personnes issues d’organisations de la société civile, d’institutions intéressées par les problèmes de l’accueil durable de personnes en situation d’exil.

Sous l’égide et la direction Dr Xavier Emmanuelli, président-fondateur du Samusocial International et du Dr Kamel Mohanna, président-fondateur d’AMEL, les débats ont permis de croiser des regards différends mais convergents reflétés par une trentaine d’intervenants autour de quatre thématiques de base.

Cet exercice sera, selon le Dr Mohanna, repris dans plusieurs autres capitales européennes concernées par le sujet et dont les autorités s’intéressent au problème de l’exil et des personnes qui en sont victimes du fait des événements d’aujourd’hui.

En amont des travaux de la conférence de Paris, la responsabilité de la France et de l’Europe dans les soubresauts géopolitiques à l’origine des grands flux migratoires a été rappelée ainsi que celle, incombant à l’Etat, à savoir, assurer le respect des droits.

Les principales conclusions de la conférence ont porté sur les points suivants :

  • Du fait des amalgames en matière de catégories de demandeurs d’asile et de réfugiés, une stigmatisation des personnes a été constatée.
  • Concernant les mineurs non accompagnés, un appel unanime été lancé pour le respect inconditionnel des droits et des intérêts supérieurs de l’enfant.
  • Afin de transformer l’organisation géographique des migrations, provoquant exclusion et mort, des intervenants ont souligné l’importance de multiplier les voies légales d’entrée sur le territoire français et européen.
  • En matière d’accueil et d’intégration durable, une fois le droit au séjour accepté, els recommandations ont porté unanimement vers l’augmentation des moyens alloués aux dispositifs d’intégration – en particulier l’apprentissage du français – et des autres langues européennes, selon les cas.

Les intervenants ont enfin constaté l’insuffisance des moyens pour assurer des conditions d’accueil satisfaisantes et appelé tous les acteurs –publics et privés – concernés et tout mettre en œuvre pour transformer l’accueil en projet de vie, d’espérance et de générosité.