Sahara : des trésors cachés à faire connaître
Du sable, encore du sable, toujours du sable qui s’étale sur une vaste étendue dépourvue de toute végétation. C’est l’idée qu’on se fait du Sahara. Une vaste région, comme son nom le suggère, l’indique, entièrement couverte de sable, désertique.
Une idée confortée par l’expression populaire de « Sahra », qui signifie désert, vide, sec. Mais, lorsqu’on débarque sur place, on découvre tout autre chose. Qu’il y a, comme dans le nord de l’Algérie, une vraie vie, des villages, des jardins, de la terre arable, des fruits, des légumes, de l’eau, de la faune et de la flore.
Cette réalité est éclipsée par les images des massifs volcaniques et les gigantesques roches diffusées via les médias, les calendriers et les touristes à travers leurs récits accompagnés de photographies. C’est dans cette région que se trouvent le plus haut village (Tazrouk, 1900 mètres d’altitude) et le plus haut sommet d’Algérie, Tahat, qui culmine à 3003 mètres d’altitude.
De loin, ces immenses pics dépouillés de verdure par l’érosion, donnent l’impression d’avoir été sculptés par des mains expertes, alors qu’ils ont été façonnés par la nature. Ces massifs montagneux et leurs parois abritent des milliers de gravures et peintures rupestres, suscitant l’intérêt des spécialistes et l’admiration des touristes. Des trésors cachés que l’Algérie veut faire découvrir aux touristes du monde entier. Ils sont disséminés sur une superficie de plus d’un million de km2, à travers cinq Parcs culturels placés sous la tutelle du ministère de la Culture.
Ces parcs sont situés dans l’Ahaggar, le Tassili, le Touat-Gourara-Tidikelt, l’Altas Saharien et Tindouf. Les deux plus grands, de par leur superficie et le patrimoine qu’ils renferment, sont l’Ahaggar (633.887 km2), fondé en 1987, et le Tassili n’Ajjar (138.000 km2), créé en 1972 et classé patrimoine mondial en 1982.