La revue : Quand l’Amérique fournissait à Saddam Hussein ses armes de destruction massive

Quand l’Amérique fournissait à Saddam Hussein ses armes de destruction massive

« Le monde entier se porte mieux sans Saddam Hussein au pouvoir. » Près de dix ans après la mort de l’ancien président irakien, George W. Bush n’en démord pas : neutraliser la menace Saddam en 2003 était nécessaire. C’est pourtant l’Amérique qui a fourni à l’ancien raïs une partie de son effrayant arsenal.

5 février 2003, New York. Deux mois avant de lancer leurs premières attaques contre l’Irak, les états-Unis tiennent enfin les « preuves » que Saddam Hussein possède des armes de destruction massive. C’est Colin Powell, le secrétaire d’état américain, qui a été envoyé à l’ONU pour les présenter. Missiles longue portée, armement chimique, développement du nucléaire militaire : Saddam Hussein disposerait d’un arsenal effrayant, qui rendrait la chute de son régime impérieuse. Colin Powell fait du zèle, et présente devant un Conseil de sécurité qui hésite entre incrédulité et consternation, ce qu’il prétend être un échantillon d’anthrax. Le raïs irakien disposerait de stocks importants de cet agent infectieux du charbon, et serait donc en mesure de mener des opérations de bioterrorisme.

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