
Sans comparaison aucune, citons la première strophe d’un poème de l’illustre poète arabe du Xe siècle « Abou Tayyeb Al Moutanabbi » et qu’on pourrait traduire ainsi :
« Fête…dans quelle circonstance reviens-tu »…
De quoi réfléchir devant les fastes de cette sublime célébration de solidarité humaine, cette année.
Car les affres de la guerre, les horreurs du temps présent et l’anxiété du lendemain imposent une pudeur que l’on n’a vu ni durant le mois d’abstinence ni pendant les jours de fête.
Choquants et révoltants que ces buffets nocturnes qui pourraient nourrir la population de Gaza durant un an, ces victuailles aux coûts exorbitants qui auraient permis de soigner enfants et vieillards dans la détresse et le besoin.
Fanfare, tambours et trompettes à gogo pour célébrer dans la joie et formuler mille et un souhaits de santé et de prospérité.
Chants et danses pour se promettre des jours meilleurs en faisant mine d’ignorer le drame des temps présents.
Le monde arabo-musulman est en fête et rien ne doit la ternir.
A d’autres…les pleurs et les lamentations.
La vie est belle et il faut la déguster jusqu’à la lie.
« Fête… dans quelle circonstance reviens-tu ? »
« Al Moutanabbi » lève-toi… ils sont devenus fous. »
E.M.