Afghanistan : Regard sur le patrimoine archéologique

Regard sur le patrimoine archéologique afghan
Un site pillé, photo satellite disponible sur le site de l’Ambassade de France en Afghanistan

L’Afghanistan, terre d’empires, carrefour de civilisations, étape des routes de la soie, est enclavé au cœur de l’Asie entre l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, la Chine et le Pakistan. Cet emplacement stratégique explique pourquoi on y retrouve les traces millénaires de grands conquérants tels qu’Alexandre le Grand, Gengis Khan, Tamerlan et Babour, mais aussi l’explorateur Ibn Battûta et les pèlerins bouddhistes chinois. Les recherches archéologiques en Afghanistan, qui avaient officiellement débuté en 1922, ont été stoppées par « la catastrophe de la guerre ». Depuis, elles ont repris mais demeurent constamment menacées, à l’image du patrimoine de l’Afghanistan.

Quand les voyageurs occidentaux découvraient l’Afghanistan et ses patrimoines

Aujourd’hui plus connu des médias pour ses champs d’opium et de mines que pour ses monuments millénaires, l’Afghanistan a longtemps fasciné les explorateurs occidentaux. Au début du XIXème siècle, quand les premiers voyageurs s’y sont aventurés, le pays jouait le rôle d’État tampon entre les Indes britanniques et l’empire russe. Il ne fut cependant jamais directement colonisé et demeura une sorte de terra incognita, une terre inconnue de ceux qui lui étaient étrangers. Les premiers témoignages furent écrits par des militaires, parfois aventuriers, parfois espions, tels que les frères Yate, Charles Masson et Alexander Burnes. Ils écrivaient et voyageaient selon les conceptions et les préjugés de leur temps, cherchant avant tout à suivre les pas d’Alexandre le Grand dans sa marche vers l’Orient.

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