C’est au Proche-Orient, où sévissent plusieurs conflits, qu’on dénombre actuellement le plus d’atteintes au patrimoine culturel de l’humanité. La guerre d’Irak a notamment entraîné le pillage du Musée archéologique de Bagdad : 15 000 artefacts ont été volés – seulement un tiers a été récupéré à ce jour. Avec l’implantation de l’État islamique dans une vaste partie du pays, les sites de Mossoul, Babylone, Ur et Nimroud ont été dévastés. En Syrie, la guerre actuelle a été fatale à l’antique Palmyre et à Alep, l’une des plus anciennes cités du monde. L’État islamique délivre par ailleurs des pseudo-autorisations de fouilles archéologiques dans les zones occupées, les objets trouvés étant ensuite revendus pour financer ses opérations. L’Afrique n’est pas épargnée, de la destruction de mausolées au sac des bibliothèques de Tombouctou. Heureusement, 90 % des précieux manuscrits de la ville avaient été mis à l’abri grâce à la clairvoyance d’une petite équipe.