Recep Tayyip Erdogan a reçu le nouveau dirigeant Libyen le lundi 12 avril. Pour l’essayiste Christian Makarian, le président turc, cherche à renforcer ses intérêts économiques et stratégiques, auprès d’un pays qui peut lui apporter une ouverture en Méditerranée.
À maints égards, la Libye présente pour le président turc un éventail inégalable de bénéfices en Méditerranée.
Premièrement, le plan stratégique. Prendre position durablement en Libye offre à Recep Tayyip Erdogan la possibilité – par l’effet d’une alliance de peu de frais entre un pays fort et un pays faible – d’étendre considérablement le domaine maritime de la Turquie, lequel se trouve précisément limité en mer Égée par la limite des eaux territoriales fixée à 6 miles avec la Grèce depuis 1936.
En 2019, l’accord signé entre Ankara et Tripoli a délimité bilatéralement les frontières maritimes entre la Libye et la Turquie dans une zone très prometteuse en matière de ressources gazières ; la Turquie est un pays qui est presque dépendant à 100 % en ce qui concerne ses approvisionnements énergétiques.