Thales pourrait réaliser une grosse acquisition : le conseil Bourse

Thales pourrait bientôt significativement élargir son périmètre. Selon Les Echos, en effet, le géant français de la défense pourrait mettre la main sur une partie d’Idemia (ancien pôle sécurité de Safran), spécialiste de la biométrie et de la cryptographie, en vente pour près de 5 à 6 milliards d’euros (environ). Les groupes industriels (dont Thales) et fonds candidats à un rachat auraient en effet reçu du fonds Advent “l’info mémo” pour la vente de l’entité née de l’ex-division de Safran et d’Oberthur.

Les premières offres sont attendues pour avril. Positionnée sur des créneaux porteurs (la biométrie, en particulier), Idemia a vu son chiffre d’affaires et sa marge brute opérationnelle progresser de plus de 20% en 2022. Advent serait décidé à vendre en bloc la société, alors qu’une vente par appartements (la biométrie d’un côté, l’activité paiement moins porteuse de l’autre) avait été un temps envisagée. Cela ne ferait pas les affaires de Thales, qui ne serait pas intéressée par la branche paiement.

Et le groupe français doit s’attendre à une forte concurrence des autres candidats à la reprise, tant des géants de l’investissement dans des sociétés non cotées (comme l’américain Apollo, qui a racheté Ingenico à Worldline en 2022) que d’industriels comme NEC. Un éventuel rachat partiel d’Idemia par Thales constituerait une acquisition d’envergure, pour le groupe français actuellement valorisé 28 milliards d’euros en Bourse.

Thales bénéficie en tout cas d’un contexte pour le moins porteur, notamment dans la défense (malheureusement). L’action, qui a inscrit dernièrement un nouveau record historique en Bourse, sur fond de trajectoire volatile du CAC 40, a jusqu’ici bien profité à nos lecteurs, en particulier les abonnés à notre lettre d’investissement Momentum.