Nouveau départ pour la diplomatie française ?

L’ancien ministre chargé de l’Europe, Jean-Noël Barrot, 41 ans, a été nommé samedi nouveau chef de la diplomatie française dans le gouvernement de Michel Barnier, succédant à Stéphane Séjourné. Il plongera dès lundi dans les méandres de la diplomatie mondiale avec l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. 

Du numérique à ministre délégué de l’Europe, puis président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, Jean-Noël Barrot a été nommé samedi 21 septembre, à 41 ans, chef de la diplomatie française, connaissant ainsi une ascension fulgurante. Il va toutefois devoir faire ses preuves pour faire résonner la voix de la France dans le monde.

Après dix-huit mois seulement dans ses précédentes fonctions, il est arrivé en février 2024 au Quai d’Orsay à la faveur d’un remaniement du gouvernement, pour remplacer Laurence Boone. Il obtient au passage le titre de ministre délégué là où sa prédécesseure n’était que secrétaire d’État.

Fils de l’ancien ministre et commissaire européen Jacques Barrot, il a reçu en héritage d’être « un Européen convaincu ». Si certains diplomates estiment qu’il « vit sur la réputation de son père », d’autres concèdent qu’il a su imprimer discrètement sa marque notamment au moment de la campagne des élections européennes, au printemps dernier.

Diplômé de HEC, où il a ensuite enseigné, ainsi qu’au prestigieux Institut technologique du Massachussets (MIT) à Boston, aux États-Unis, l’économiste au crâne rasé et aux yeux d’un bleu perçant s’était fait élire député des Yvelines en 2017 sous l’étiquette MoDem, parti dont il est devenu vice-président.

Son premier déplacement en tant que ministre délégué chargé de l’Europe l’avait amené à Berlin et à la conférence de sécurité de Munich.

Le nouveau chef de la diplomatie devra plonger, dès lundi, dans les méandres de la diplomatie mondiale. Il sera en effet attendu de pied ferme à New York pour l’Assemblée générale des Nations Unies. Un baptême du feu : avec la guerre à Gaza, les tensions extrêmes entre Israël et le Liban, les guerres au Soudan et en Ukraine, la crise sécuritaire en Haïti, les tensions avec l’Iran sur le nucléaire.