
Les Etats-Unis et l’Iran reprennent leurs discussions sur le programme nucléaire iranien ce vendredi 23 mai à Rome, sous la médiation d’Oman
L’annonce a été faite mercredi par le chef de la diplomatie omanaise Badr al-Bussaidi sur X concernant le nucléaire iranien. « Le 5e cycle de discussions entre l’Iran et les Etats-Unis aura lieu à Rome ce vendredi 23 mai. » Une information confirmée par Téhéran, où le ministère des Affaires étrangères a salué la proposition d’Oman d’organiser cette nouvelle phase de dialogue.
Ces discussions, amorcées le 12 avril dernier, visent à redéfinir un cadre au programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions économiques américaines. Elles marquent le niveau d’engagement bilatéral le plus élevé depuis la rupture par les Etats-Unis, en 2018, de l’accord international signé en 2015.
Des divergences encore profondes
Mais les divergences restent profondes. Alors que les Etats-Unis exigent une cessation complète de l’enrichissement d’uranium, Téhéran campe sur ce qu’il considère comme un droit fondamental. « Nier le droit de l’Iran à enrichir de l’uranium est une grosse erreur », a martelé mardi le guide suprême Ali Khamenei, exprimant son pessimisme quant à l’issue des négociations : « Nous ne pensons pas que [les pourparlers actuels] aboutiront à quelque résultat que ce soit. »
Dans la même veine, le négociateur iranien Abbas Araghchi a affirmé dimanche que l’Iran continuerait à enrichir de l’uranium « avec ou sans accord ». De son côté, l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a répété que les Etats-Unis « ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu’un pour cent de capacité d’enrichissement » à l’Iran. Des déclarations qui ont suscité une réaction cinglante de Khamenei, qualifiant certaines prises de position américaines de « bêtises ».