les Emirats dépensent près de 6 milliards d’euros en armes de fabrication locale

Le riche pays du Golfe a conclu une cinquantaine d’accords d’une valeur totale de près de 6 milliards d’euros

Les Emirats arabes unis ont dépensé près de 6 milliards d’euros en armes provenant d’entreprises locales lors du salon de la défense cette semaine dans la capitale Abou Dhabi, les autorités affichant ainsi leur volonté de se détourner des fournisseurs occidentaux.

Le riche pays du Golfe a conclu une cinquantaine d’accords d’une valeur totale de près de 6 milliards d’euros, au cours des cinq jours du salon international de la défense (Idex) et du salon consacré aux industries navales (Navdex) qui s’achèvent vendredi.

Comme lors de l’édition précédente en 2021, les entreprises émiraties, notamment EDGE, le fleuron de l’industrie locale, se sont taillées la part du lion, raflant environ 5,6 milliards d’euros de marchés publics, a indiqué l’agence de presse officielle WAM.

Les Emirats arabes unis, l’un des plus grands exportateurs de brut du monde, ont réduit leur importations d’armes de plus de 40% ces dix dernières années, passant du troisième au neuvième rang des importateurs mondiaux, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

Deuxième plus grand client de l’industrie de l’armement américaine entre 2012 et 2016, le pays est tombé à la huitième place entre 2017 et 2021, selon la même source.  

Durant cette période, les Emirats dirigés par cheikh Mohamed ben Zayed, pilote de chasse formé à Sandhurst (sud de l’Angleterre), et surnommé la « petite Sparthe » par son allié américain, a combattu au Yémen, formé des troupes en Somalie et soutenu des forces armées en Egypte et en Libye.

Outre les contrats signés avec l’armée émiratie, EDGE, un consortium de 25 entreprises locales crée en 2019, a annoncé la signature d’un contrat d’un milliard d’euros avec l’Angola, portant sur la fourniture d’une flotte de corvettes de 71 mètres à la marine angolaise.

Le groupe a également signé un partenariat pour développer des armes légères sur le marché indien.