De nombreux déposants victimes des restrictions bancaires informelles au Liban tentent de faire valoir leurs droits devant la justice. Mais seule une poignée sont éligibles au lancement de coûteuses procédures à l’étranger, tandis que celles au Liban s’enlisent.
« J’avais obtenu une bourse pour mon master aux Etats-Unis, il ne me restait qu’une partie à payer, mais la banque a refusé le transfert », raconte Rebecca, qui a décidé de porter son cas devant le juge des référés, chargé des affaires urgentes. « Je savais que rien de tout cela n’était légal et voulais voir s’il y avait encore un état de droit ».
Comme cette jeune Libanaise, ils sont des centaines de déposants dans les banques libanaises à s’être tournés vers la justice dans l’espoir de lever les importantes restrictions bancaires informelles imposées sur leur épargne, depuis le début de la grave crise de liquidités dans le pays en 2019. Aucun contrôle des capitaux officiel n’a en effet été mis en place en près de quatre ans.
Une procédure en appel à Paris
Pendant ce temps, plusieurs actions en justice lancées par des clients des banques à l’étranger ont déjà abouti. Un premier jugement sur le fond a été rendu en février au Royaume-Uni en faveur d’un homme d’affaires libano-britannique contre les banques Audi et SGBL. LIRE LA SUITE