l’entreprise Aresia s’arme pour l’économie de guerre

L’industriel français Aresia est le petit groupe qui monte dans l’aéronautique de défense. Son usine de Rouvignies, ultra-automatisée, produit des bombes pour les avions de combat français jusqu’alors importées. Son ambition désormais: exporter.


Un tube d’acier pénètre lentement dans le four à 1.200 degrés. Sifflements, crissements, coups réguliers sur le métal: en quelques minutes, la forge a transformé l’ébauche en une structure fuselée à la forme caractéristique des bombes aériennes. Pour l’usine à la Zola, on repassera. Ici, dans le site flambant neuf d’Aresia à Rouvignies (Nord), près de Valenciennes, la production est ultra-automatisée, et le sol rutilant.

Une fois forgées, les bombes, destinées à être embarquées sur les Rafale et Mirage 2000 français, sont usinées par d’énormes machines Mazak, le champion japonais de la machine-outil. « Nos opérateurs sont plutôt des techniciens de maintenance, qui vérifient que la machine fonctionne bien », explique Sébastien Morin, le directeur du site. Les bombes seront ensuite chargées en explosifs chez l’industriel Eurenco à Sorgues (Vaucluse), puis équipées d’un kit de guidage, avant d’être livrées à l’armée de l’air et à la marine.