

A quelques jours de la conférence du 22 septembre à New-York sur la « solution des 2
Etats » en présence de nombre de chefs d’Etat et de gouvernement attendus à l’Assemblée
générale des Nations-Unies, des sources officielles françaises ont signalé un premier point de
l’avancement de la nouvelle « étape cruciale » de l’initiative du Président Emmanuel Macron
et du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman relative à la reconnaissance d’un Etat
palestinien sur laquelle travaillent Paris et Ryad depuis six mois avec des partenaires dans la
région et à travers le monde.
Des cercles proches de l’Elysée ont fourni des éléments d’info ; tout d’abord sur la
philosophie puis sur les jalons qui ont marqué le travail accompli ces derniers mois en vue de
cette échéance. Pour la philosophie, l’intention de la France et de l’Arabie Saoudite est de
mettre en œuvre des avancées tangibles dans un calendrier consistant à sortir d’une logique
de gestion du conflit israélo-palestinien pour parvenir à la solution à deux Etats, mandat qui
leur avait été donné par vote l’assemblée générale en décembre 2024.
Sortir du «management » du conflit du fait de l’attaque terroriste du 7 octobre qui a
démontré que cette gestion ne pouvait permettre d’apporter la paix et la sécurité durable
ni aux Palestiniens ni aux Israéliens. La perspective des deux Etats étant crédible et réaliste
pour parvenir à exclure le Hamas et des acteurs plus radicaux.
Autres éléments de la position et de l’action franco-saoudienne qui peuvent se résumer
comme suit :
-L’urgence d’un cessez-le-feu à Gaza tel que rappelé par Emmanuel Macron en 2023. A
savoir l’urgence de libérer les otages israéliens et sauver la population civile de Gaza
- La constatation qu’il y a aujourd’hui une fuite en avant avec un risque de déstabilisation
régionale illustré par les toutes récentes frappes sur la Qatar. - Risque de remise en cause des Accords d’Abraham du fait des avancées sur l’annexion de la
Cisjordanie, risque évoqué par les Emirats Arabes Unis et forte inquiétude de l’Egypte au
niveau du déplacement forcé de population et sur le plan des accords de paix égypto-
israéliens. - L’importance de la conférence du 28-29 à New-York, jalon important qui a permis aux deux
co-présidents français et saoudien et à la vingtaine d’autres participants de travailler sur un
texte politique crédible et convaincant fruits d’une longue négociation avec l’Arabie
Saoudite et avec les co-présidents des deux groupes.
Il s’agit de construire puisqu’on parle d’une solution de paix durable qui est la
reconnaissance de l’Etat de Palestine.
-Engagement du président Macron auprès du président Mahmoud Abbas, dans sa lettre du
24 juillet dernier, à reconnaître la Palestine, ce qui sera exprimé dans la déclaration qu’il fera
le 22 septembre.
Ces éléments d’information sur la position de la France permettent de mesurer son
engagement ferme de faire aboutir son projet de paix lors de l’Assemblée générale du 22
courant.
E.M.